Arrivée à l'hôtel et installation [Libre]

Anju était très stressée depuis quelques jours déjà. Elle était excitée à l'idée de participer à un voyage scolaire pour la première fois de sa vie, mais elle avait en même temps un peu peur, puisqu'elle n'avait pas non plus eu l'occasion de faire des voyages avec sa famille (sauf pour aller chez de la famille un peu plus éloignée, mais ce n'était pas vraiment un voyage). Elle n'aurait probablement même pas pensé à participer au voyage si son père ne lui en aurait pas parler.

Pour le moment, le pire était passé. Anju avait réussi à faire ses valises, après avoir passé des heures au téléphone avec une des servantes de la maison, pour s'assurer qu'elle n'oublierait rien. Pas qu'il n'y avait pas l'option d'acheter sur place, mais ça serait beaucoup plus simple pour cette demoiselle qui arrivait tout juste à prendre soin d'elle de tout avoir sur place. C'est donc un tout petit peu rassurée qu'Anju avait réussi à dormir la veille du départ. Elle avait même pensé à s'assurer d'avoir mis une alarme assez tôt pour être certaine de ne pas arriver en retard.

Le trajet se passa relativement bien, Anju étant à la fois excitée de voir tout le paysage et stressée à l'idée que quelque chose ne se passe pas bien. Le résultat fut une jeune fille d'apparence calme qui n'a fait que regarder dehors. Un poids sembla s'enlever de ses épaules lorsque le groupe arriva à la pension et qu'on leur indiqua leurs chambres. Anju se dirigea donc vers la sienne, sans vraiment s'occuper de savoir si les autres filles qui partageait la chambre la suivait. Même s'il ne fallait monter qu'un étage, l'étudiante prit l'ascenseur, puisqu'elle n'avait pas la force de transporter sa valise.

- C'est plus petit que ce que je pensais.

Oui, une réaction typique de fille de riche qui s'attendait à ce qu'une chambre pour quatre personnes soit aussi grande que quatre chambres. Mais ça ne l'empêcha pas de marcher jusqu'à un des lits et de laisser sa valise à côté avant de s'assoir. Sauf qu'à partir de ce point, elle ne savait plus quoi faire, sauf attendre l'heure du repas. C'est donc ce qu'elle avait l'intention de faire, en espérant pouvoir suivre l'exemple des autres filles de sa chambre.

Arekushia avait apprit par un groupe d'élèves parlant un peu trop fort qu'un voyage scolaire était prévu. Sans hésiter, elle avait tout fait pour y aller. Bien sûr ses parents ne firent aucune objection. Sa mère savait tout juste où sa fille partait, quand au mari de cette dernière il avait prit la peine de poser la question. Ce que la jeune fille apprécia tant bien que mal.

L'étudiante au yeux noisette avait fait sa valise toute une après-midi. Hésitant entre deux vêtements toutes les dix minutes, ne sachant que prendre entre un roman de science-fiction et un roman policier, ou encore devait-elle faire de la place sur son téléphone pour les photos qu'elle allait prendre par la suite ? Avait-elle toutes les musiques qu'elle voulait pour le trajet ?
Cette après-midi fut riche en questions et après avoir fermé sa valise, celle au carré plongeant s'affala sur son lit. Bras tendus, tête sur l'oreiller, jouant avec une peluche à l'aide de ses pieds.

- Hum... Dis Shuka, tu crois que j'ai bien fait de m'inscrire pour ce voyage ? demanda-t-elle à la peluche en forme d'hippopotame avec laquelle elle jouait à l'aide de ses pieds. J'espère que ça va être chouette, et puis que je vais rencontrer des amis !

Machinalement, la jeune fille se redressa et prit la peluche entre ses mains la tanant au-dessus de sa tête.

- Tu crois que la nourriture va être bonne ? continua-t-elle en reposant sa tête sur l'oreiller, tenant toujours la peluche bras tendus. De toute façon c'est mieux que de rester ici, non ? Je ne dis pas que je n'aime pas être avec toi mais quand je te parle je me sens... un peu seule. J'espère que tu ne m'en veux pas.

Elle regardait l'hippopotame dans les yeux, imaginant un monde où les peluches seraient vivantes. Sur cette pensée, elle serra Shuka contre elle. Au fond, Arekushia espérait seulement une chose. Ou deux, peut-être. Quoique, trois. Oui elle espérait trois choses.

Alors qu'elle serrait sa peluche contre elle, Arekushia s'endormit sans s'en rendre compte. Et bien évidemment, le voyage se faisait le lendemain.

La jeune fille rêvait paisiblement. Elle rêvait qu'elle jouait parfaitement bien du piano, que ses peluches l'observaient et applaudissaient à chaque fin de morceau, et au fond de la pièce où elle jouait se tenait une ombre. Seulement un sourire apparaissait sur cette ombre, un sourire fier. Mais dans ce rêve, Arekushia était heureuse comme malheureuse. Alors qu'elle entamait un de ses morceaux préférés, une porte apparut soudainement et claqua en mettant fin à ce rêve.

Arekushia ouvrit les yeux et bailla. Lorsqu'elle prit sa montre en main, elle se leva, prit sa valise et fonça vers la porte tel un ninja. Sa mère l'avait réveillée en rentrant. Comme si c'était une heure pour rentrer chez soi !
Sans un mot, elle passa devant cette femme qui ne fit même pas attention à elle et sortit de la maison pour rejoindre le point de rendez-vous qui emmènerait les élèves à Hiroshima.


Pendant le trajet, Arekushia lu le livre de science-fiction qu'elle avait choisit la veille. Le trajet lui parrut bien court sans qu'elle sache excatement combien de temps il avait duré.

- Oooh ! Alors c'est ça l'hôtel ? Je ne l'imaginais pas comme ça ! murmura-t-elle la tête levée et les yeux vagabondant sur l'hôtel.

Sans plus de mots, elle entra dans ce dernier et chercha la chambre 4. On lui avait précisé qu'elle partagerait sa chambre avec deux autres filles. Bien sûr, on avait oublié de lui dire le nom de ces deux jeunes filles. Et celle au carré plongeant se demandait bien avec qui elle dormirait.
Alors qu'elle commençait tout juste à repérer les lieux, elle vit des escaliers qui la conduirait jusqu'aux chambres. Mais ils n'étaient pas seuls car un ascenceur devait leur voler la vedette car un troupeaux d'élèves attendait devant ce dernier. Ne cherchant même pas à réfléchir, elle choisit les escaliers. Durant sa montée, elle faillit bien louper deux ou trois marches.
Lorsqu'elle arriva enfin au sommet de ces escaliers, elle commença à examiner les portes à la recherche de la chambre numéro 4.
Elle n'eut pas beaucoup de mal à trouver la fameuse chambre et s'en réjouit aussitôt.

Je toque ou j'entre direct ? songea-t-elle. Bon, aller j'entre ! Ca se trouve elles ne sont même pas arrivées !

C'est sur cette pensée, que tout confiante, Arekushia ouvrit la porte et découvrit deux jeunes filles. Deux jeunes filles qui apparemment étaient en pleine discussion. De sa nature timide, elle se sentit aussitôt gênée et fit un pas en avant ne pouvant plus reculer maintenant qu'elle était entrée.
Pour une première impression, Arekushia fit fort. Alors qu'elle tentait de faire un pas, elle avait oublié sa valise qu'elle avait posée un tout petit peu devant elle, ce qui suffit pour qu'elle se prenne les pieds dans une des roues de cette dernière pour finir au sol. Fracassante était le mot qui convenait le mieux à son entrée.

- Aïe... gémit-elle en se frottant le nez avec sa main droite, prenant appui sur son coude gauche. B-Bonjour, et... désolée. Je suis Arekushia.