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 Estelle Delierre

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Estelle Delierre Empty
MessageSujet: Estelle Delierre   Estelle Delierre Empty28.12.13 5:21
Estelle Yumi Delierre

Nom : Delierre
Prénom : Estelle (nom français) Yumi (nom japonais)
Age : 18 ans, presque 19

Nationalité : Franco-japonaise
Orientation sexuelle : Bisexuelle

Groupe : Life is Art

Classe : Première prépa L
Club : Lecture et théâtre
Situation financière : Riche héritière
Baito / Fonction : Ecrit des romans pour portable (ça existe, lisez Love Mission)
Logement : Pensionnaire

Personnage de l'avatar ? Création personnelle

Keep a secret ? Estelle tente de cacher à la fois son génie et son lourd passé. Pour en savoir plus, ne soyez pas procrastinateurs et allez lire sa description mentale et son histoire.

En apparence je suis ...
Très menue, Estelle semblera fragile. En effet, du haut de son mètre quarante et avec pour seule arme ses trente-huit kilos, on se dit que physiquement elle ne va pas bien loin. Mais c'est là une femme de théâtre, à la gestuelle souple et noble, dont les formes douces attirent hélas les hommes, comme des papillons qui danseraient autour d'une flamme au risque qu'elle s'éteigne.
Sa longue chevelure noire parsemée de mèches mauves, et dont les pointes ont toutes cette même teinte, chute en une douce cascade jusqu'au plus bas de ses reins, magnifiant sa silhouette qui, soyons honnêtes, n'en a pas vraiment besoin. Elle se vêt, en civil, d'habits gothiques, noirs, blancs et violets, qu'elle a en général confectionnés. Le foulard de son uniforme est magenta, et elle a tendance à orner sa boutonnière et ses manchettes de petites roses argentées.
Son visage a le mérite de mêler la douceur de l'enfance, l'expressionnisme adolescent et la justesse adulte. Ses traits ont été dessinés fins, altiers, lui donnant un air de princesse dont elle se passerait bien. On remarquera notamment sa bouche rosée, sensuelle, son nez droit, et, surtout, ses yeux. Elle les a gris clair mais les cache sous des lentilles teintées couleur lavande, ourlés d'épais cils noirs.

Et à l'intérieur...
Ah, complexe jeune fille que voilà. Sachez tout d'abord qu'Estelle est diagnostiquée génie artistique du plus haut niveau. Elle s'ennuie au milieu de ses comparses du fait de son apparente facilité à décrocher les notes maximales à toutes les matières. Elle n'attend pas des professeurs qu'ils la laissent se reposer sur ses lauriers mais au contraire, qu'ils stimulent son "sens du chaos" comme elle aime à l'appeler. Elle se borne à dire, quand on lui demande dans quel sens va son propre chaos, qu'il est dangereusement instable et insatiable.
Elle aime lire, chanter, écrire, jouer (pour du théâtre ou dérivé), et peindre. Ce sont les arts qu'elle pratique principalement, mais elle craint, en général, d'offrir ses créations au monde. Elle affirme que les gens sont en général cruels, froids, et sans aucun sens artistique. Ca l'attriste beaucoup lorsqu'elle est dans un de ces jours funestes où elle ressasse son passé.
Elle est assez difficile à suivre, tant elle marche sur un fil entre une tendre innocence et une tristesse insondable. Elle n'arrive pas à se stabiliser, à cesser de regarder en arrière. Elle peut être calme, douce, puis basculer en un instant dans une litanie de sanglots tremblants. Juste à cause de son instabilité. Elle sait bien que cela pourrait la mener à sa perte, et lutte contre ça, mis ne parvient pas à s'aider seule.


Once upon a time ...
Estelle Yumi Okashii Delierre est née le deux décembre d'une année très sombre pour la noblesse japonaise. En effet, à force de mariages entre cousins, les femmes devenaient peu à peu fertile. Mais sa mère, Minami Okashii, avait choisi de se marier avec un Gaijin, un étranger. Un Français. Si sa décision avait été très controversée, elle fut tout de même payante, puisque Lucien Delierre lui donna une enfant moins de dix-huit mois après leur union.

La petite grandissait bien, elle était adorable, et déjà intelligente. Sa mère fut réintégrée dans la noblesse, avec sa famille, et son déshonorant Gaijin, accepté lui aussi, puisque les Okashii, branche secondaire du clan impérial, avaient besoin de sang neuf. Toutefois, cette décision ne plaisait pas à tout le monde. Lorsqu'elle avait deux ans, la petite princesse fut victime d'un attentat. Ce fut tellement millimétré, tellement bien organisé, que personne ne soupçonna rien. Mais, une semaine plus tard, elle commença à être malade. Elle toussait du sang, son coeur avait des ratés, et une fièvre violente venait parfois enserrer ses tempes. Les médecins affirmaient qu'il s'agissait d'une infection à l'origine indétectable. Finalement, les crises se faisant plus rares et moins violentes, aucune enquête ne fut ouverte.

A trois ans, elle fut présentée à un enfant, Shirokân Chûsei, qui était destiné à devenir son protecteur, son majordome. La famille Chûsei était directement rattachée aux impérieux. Ils étaient nobles et puissants, mais leur rôle était de servir les princes et princesses, uniquement cela. Ils devinrent presque instantanément inséparables. Leurs caractères très semblables s'accordaient parfaitement et, même physiquement, ils se ressemblaient. A six ans, ils commencèrent l'école primaire dans une école d'élite. Cependant, Estelle n'en garda pas un bon souvenir. Elle préféra arrêter, avant même la fin de l'année, et commença à étudier par correspondance, avec Shirokân.

Mon tout premier souvenir, ce sont les filles de l'école primaire qui me coincent dans les toilettes pour jeter un seau d'eau sur ma tête. Cruelles, faibles et jalouses créatures. L'eau est glacée, elle roule le long de mon dos et de mes cheveux, jusqu'à former une flaque à mes pieds. Et mes vêtements collent à ma peau, c'est désagréable. Le surveillant arrive. Il crie, gronde les filles qui, déjà, s'échappent en courant. Il arrive vers moi. Non, je ne veux pas rentrer maintenant. Papa est au travail, et Okaa-sama doit se reposer.
Il insiste, et je finis par céder. Je suis dans une petite voiture bruyante, qui sent le carburant et le faux cuir. Le professeur dit qu'il va empêcher les filles de me faire du mal. Je lui réponds que je me moque des actions de la plèbe à mon encontre. Il me regarde bizarrement, et il rit. Un rire faux. Ce n'est pas drôle, pourtant.

Elle avait huit ans, et Shirokân treize, quand leurs parents moururent tous les quatre. L'accident d'avion qui leur avait pris la vie était plus que suspect. Mais comme ils étaient tous de la haute noblesse, l'affaire fut étouffée. Pour quelques années plus tard, puisque cinq ans plus tard, le jeune majordome feraient enquêter un puissant clan de Yakuzas, avec l'accord de sa maîtresse. L'enterrement des Chûsei et des Okashii eut lieu deux jours après que leurs corps eurent été rapatriées mais, contrairement aux voeux de Minami Okashii, cela ne se fit pas dans la discrétion.

Second souvenir. La pluie tombe sur mon corps. J'aime la pluie, mais là, c'est inconfortable. Je l'entends se répercuter sur les quatre grandes boites closes qui me font face. Ils sont dit que Papa et Okaa-sama dormaient dedans pour toujours. Mais moi je sais que quand on dort pour toujours, c'est parce qu'on est mort. Je me souviens qu'ils m'avaient laissée à la garde de Shirokân-nii. Tout le monde est en noir et moi je suis vêtue de violet, parce que Okaa-sama aimait le violet.  Nii-sama ouvre un parapluie et le tient au-dessus de moi. Je le remercie à mi-voix. Il y a de l'eau salée sur mes joues et mes yeux piquent. La voix du prêtre est triste, alors qu'il ne les connaissait pas. C'est étrange. Je demande à Shirokân-nii, et il me répond que c'est sa foi qui lui donne la tristesse pour mes parents. C'est étrange. Je ne comprends pas. Je me demande s'il y a un livre à ce sujet, dans la bibliothèque.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les deux enfants ne furent pas directement repris en charge par leurs familles. Le milieu de la noblesse était froid et impitoyable. Malgré la rudesse de l'épreuve, ils devaient montrer qu'ils étaient forts, que nul ne marcherait jamais sur leurs pieds. Aussi furent-ils consignés dans une suite du manoir des grands-parents d'Estelle, avec pour obligation de survivre par leurs propres moyens. Un adulte venait les voir tous les jours, un peu moins d'une heure à chaque fois, pour veiller tout de même à ce qu'ils ne provoquent pas de catastrophe, mais ils se débrouillaient bien. Tous deux surdoués, ils savaient faire preuve d'une maturité effrayante pour leur jeune âge.

A treize ans, la jeune fille décida de retourner à l'école. Ne serait-ce qu'un an. Elle ne savait pas, à l'époque, que ce serait sa plus terrible erreur. Elle avait fait son choix, elle n'entretenait aucune peur. Elle aurait dû se méfier, se préparer à tout cela, mais elle ne le fit pas. Elle était confiante, bien trop confiante. C'était Shirokân qui avait choisi l'établissement. Puisqu'il venait d'avoir dix-huit ans, il pouvait faire les démarches administratives pour elle. Il le regretta longtemps.

Troisième souvenir. Je suis face à plusieurs livres, ouverts en face de moi. L'un d'eux, celui du centre, est une pièce de théâtre de Marivaux, "Les jeux de l'amour et du hasard". Les deux autres sont des analyses, l'un de la pièce en elle-même, l'autre du théâtre expressionniste. J'écris, sur le bloc-note posé sur mes genoux, ce que je juge intéressant. Soudain, je relève la tête, et je regarde Shirokân-nii, occupé lui aussi à lire. Il lève la tête à son tour, et plonge ses yeux dans les miens avec un sourire doux. Ce sourire qui me dit que je suis la plus grande merveille qui soit. Je lui dis que j'aimerais bien essayer d'aller à l'école. Pour faire un test. Pour comprendre comment fonctionnent les liens humains. Parce qu'ils ne l'expliquent pas bien dans les livres. Il me sourit, et me répond qu'il va préparer mon inscription dans un collège l'année prochaine. Je crois... Je crois que j'ai hâte.

Quatrième souvenir. Je suis au collège, avec un garçon. Nous sommes assis sous un arbre. Il projette de l'ombre sur son visage, je ne le vois pas bien. Mais je sais qu'il est beau, toutes les filles de ma classe le disent. Je lui rends un livre français qu'il m'avait prêté. Nous sommes les deux seuls, dans la classe, à lire cette langue facilement. C'était "Les Âmes Croisées" de Pierre Bottero, un auteur que j'aime encore beaucoup. Ses livres sont difficiles à trouver au Japon. Il sourit, dit que je peux le garder encore un peu. Je lui répond que je l'ai lu deux fois de suite, depuis qu'il me l'a prêté, la veille. Il siffle d'un air impressionné, puis éclate de rire. Je crois que je m'entends bien avec lui.

Cinquième souvenir. Celui du visage de Kaito au-dessus du mien, de ses yeux verts qui me regardent intensément. Il m'embrasse. C'est chaud, doux, chaotique, comme j'aime à le dire. Il me dit qu'il m'aime. Je lui souris et lui demande si c'est sa façon de me demander d'être sa petite amie. Il rougit et me répond que oui. Je le rassure, et j'accepte. Nous sommes en été, il fait chaud. Contre mon coeur, je serre "Le Chant du Troll", un autre livre de Bottero.
Nii-sama n'aime pas Kaito. Il dit qu'il me regarde comme si j'étais une proie. Mais ce n'est pas vrai, n'est-ce pas ? Kaito est gentil. Son chaos est sucré, il danse sur l'équilibre entre la sérénité et l'agitation. Oui, Kaito est gentil.

Sixième souvenir. Trois mois se sont écoulés, et nous sommes encore un couple. Je l'aime vraiment très fort maintenant. Nii-sama désapprouve toujours. Je me demande pourquoi. Kaito est toujours gentil et serviable, poli aussi, en sa présence. Je me fais cette réflexion, alors qu'il serre ma main. Nous sommes dans ma chambre, assis sur mon lit. Soudain, il change. Il me bascule sur le lit, trop brutalement pour que je ne laisse pas un petit cri franchir mes lèvres. Il les embrasse avec une rudesse que je ne lui connaissais pas. Je pose mes mains sur son torse pour tenter de le repousser, mais je n'y parviens pas. Mon corps n'a jamais été fort.
Mon esprit refuse de s'attarder sur ce qu'il s'est passé réellement. Il ne reprend le contrôle que quand j'ouvre les yeux après de longues et douloureuses ténèbres. Je suis dans les bras de Nii-sama, couverte d'ecchymoses, d'éraflures, et j'ai mal, "en bas". Je suis nue. Et je me souviens. Mes pleurs, mes tentatives pour m'échapper, me reviennent en tête, ainsi que son sourire sadique et la violence de son corps contre moi, en moi. Je hurle, ça surprend Nii-sama. Mes ongles s'enfoncent dans ma peau. J'ai mal et c'est une délivrance. J'ai mal, je pleure, le chaos sort de mon corps par mes yeux, ma bouche, et par ce sang trop rouge sur ma peau blanche.

Septième souvenir. Je suis très mal, depuis une semaine. Nii-sama est furieux. Comme Kaito est mineur, il ne sera pas puni pour le mal qu'il m'a fait. Nous trouvons cela injuste. Et ça ne fait que me rendre plus mal. Une nausée au goût d'acide me tord l'estomac quand je pense au peu, si peu, d'intimité et de confort qu'on m'a donné quand j'ai été interrogée. A la fin, Nii-sama m'a emmenée, voyant bien que j'avais atteint ma limite. Il désapprouverait sans doute ce que j'étais en train de faire. La lame aux froids reflets s'approche de la chair fine de mon poignet. J'ai beaucoup hésité. Mais la douleur et les salissures doivent sortir. Je n'y arrive pas en écrivant, en chantant, en jouant pour mon club de théâtre.
La lame fend ma peau. Ca me brûle, et en même temps, ça me fait un bien fou. Je recommence, une fois, deux fois, trois fois. Je hurle, de douleur, de rage, de soulagement malsain. Le sang coule sur ma peau, tache l'évier devant moi. J'entends Nii-sama, il ouvre la porte à la volée. Il appelle mon nom en arrachant la lame de mes mains. Je me mets à pleurer. Il me rassure, en français, la langue de Papa. Je finis par m'endormir, dans ses bras. Son T-shirt est tout sale, c'est de ma faute, je crois.

Estelle ne se remit pas du viol. Son esprit déjà instable à cause de ses capacités de surdouée fut presque dévasté. Elle ne tenait bon que grâce à Shirokân, qui encaissait ses crises de colère et de larmes sans broncher, qui la soignait avec patience quand elle se faisait du mal. Elle devenait peu à peu accro à la douleur, soutenant que c'était le moyen le plus efficace pour chasser sa peur. Elle faisait des cauchemars violents, dans lesquels elle revivait la trahison de Kaito.

Huitième souvenir. Beaucoup de temps s'est écoulé. J'ai suivi, toutes ces années, des cours par correspondance, tout en continuant à aller dans des clubs scolaires de théâtre, d'écriture, de musique, et de peinture. J'ai commencé à écrire des romans pour portable. J'ai un succès moyen, je ne cherche pas spécialement à me faire connaître.
Sur la table est posée la lettre qui signe mon admission à Seika no Gakuen, une académie très réputée au Japon. J'ai décidé de retourner à l'école. J'ai peur, bien sûr, très peur, mais Nii-sama veillera sur moi de loin, et puis j'ai l'héritage de mes parents, que Nii-sama continue de garder pour moi. Je vais vers sa chambre pour le lui annoncer, le sourire aux lèvres. Il m'accueille avec un grand sourire.

Je rouvre les yeux et m'avance le long du chemin qui me conduit au portail. Ma valise est lourde, mais je persévère. J'ai peur, mais je pense que ça ira. Les portes s'ouvrent, et je me dirige à pas maladroits vers un destin dont je ne vois pas la route. Quel délicieux chaos.


Le joueur
Prénom / Pseudo : Julie
Age : Mystère ~ Il paraît que les gens sont choqués quand je le dis de toute façon..
Ancien ou nouveau ? Aussi nouvelle qu'on peut l'être ^^
Comment avez-vous connu le forum ? Ah, les top-sites, quelle brillante invention...
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AnonymousInvitéInvité
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MessageSujet: Re: Estelle Delierre   Estelle Delierre Empty29.12.13 17:25
Alors, je m'occupe enfin de toi !!

(Re)Bienvenue évidemment !!
Ta fiche me semble correcte, un personnage assez inhabituel, j'aime bien !! Je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que lorsque tu tu aura ton avatar définitif (comme tu ne garde pas ciel) tu enverra un mp soit à moi, soit à Keiko pour qu'on puisse le mettre dans la liste des avatars pris.

Mis à part ça, tu es validée ! Je t'ajoute à ton groupe et te place dans la chambre 19, seule pour le moment. Je te met aussi dans le club de théâtre mais pour celui de lecture, je te laisse choisir, quand tu auras assez de point, de l'ouvrir ou non, en proposant le club dans le topic prévu à cet effet.

N'oublie pas de générer ta carte ID et de mettre le lien de ta fiche dans ton profil !

Bon RP !
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Estelle Delierre
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