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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 08.07.17 0:26
A peine Naomi eut-elle posé le pied sur le trottoir faisant face à son immeuble qu’elle remarqua la voiture garé à seulement quelques mètre d’elle et la silhouette de Flynn transparaissant à travers la vitre obstruée par une épaisse couche de fumée. Vitre que le jeune-homme ne tarda pas à ouvrir afin de la gratifier d’un sourire, sa sempiternelle cigarette coincée entre ses lèvres fines. S’approchant de lui, Naomi contourna la voiture avant d’ouvrir la portière côté passager et s’installer aux côtés de l’homme, répondant son compliment par un sourire sincère avant de répondre à sa bise et s’attacher. « T’es pas mal non plus. Un peu guindé, mais ça te va plutôt bien »
Elle avait pris soin de ne se maquiller que le strict nécessaire. A savoir une légère couche de fond de teint de la même couleur que sa peau, un peu de doré sur les paupières ainsi qu’une fine couche de mascara et de baume à lèvres orangé presque invisible. A dire vrai, elle se sentait presque nue d’être ainsi exposée. Si elle savait que Flynn n’avait rien contre la voir au naturel, c’était plus la vision des badauds qui l’inquiétait. Si certains de ses clients la voyaient comme ça, que penseraient-ils ? Reviendraient-ils la voir ? Elle ne savait pas, mais tenter de convenir aux exigence de Flynn avait quelque chose d’assez amusant, en soit. Ça la sortait de son quotidien. Observant le photographe de profil, son visage concentrer sur la route et ses mains crispées tantôt sur le volant tantôt sur le levier de vitesse, Naomi se surprit à sourire face à cet air sérieux qu’elle ne lui avait encore jamais vue. De toute évidence, Flynn ne faisait pas partie de ces personnes totalement à l’aise au volant, ce qui n’était pas un mal. La nonchalance avait plus tôt fait de conduire à des accidents qu’à une conduite agréable. Naomi détenait elle aussi un permis de conduire, ainsi qu’une petite voiture d’occasion, mais elle préférait de loin voyager en bus. C’était moins cher et, surtout, plus rapide. Certains bus avaient des voies privatisées alors que les voitures restaient bloquées dans les bouchons lors des heures de pointe, ce qui avait le don de l’agacer. Se retenant de demander à Flynn leur destination, elle laissa son regard se perdre dans le lointain, observant les paysages défiler au travers de la vitre légèrement opaque de la voiture de l’homme, l’odeur de la cigarette ne la dérangeant pas outre mesure. Après tout, avec son travail elle était habituée à ce type d’odeur, la plupart de ses clients étant fumeurs. Si, fut-un temps, Naomi avait elle aussi failli s’y mettre, les articles concernant le vieillissement de la peau propre aux fumeurs eurent tôt fait de la dissuader.
Finalement, après un court trajet, la jeune-femme sentit la voiture s’arrêter et, se redressant sur son siège, elle reporta son attention sur un Flynn tirant sur le frein à main avant de se détacher et, après avoir vérifier que la voie était libre, ouvrir sa propre portière afin de s’extirper dans la fraîcheur de la nuit. Face à elle, un petit restaurant tout ce qu’il y avait de plus cosy. La façade semblait propre, élégante, mais sans forcément se targuer de fioriture. Un restaurant sommes toutes assez commun, mais pas de ceux familiaux dans lesquels les enfants cris et courts partout. Ou alors des enfants de riche, ayant tous les droits… Fronçant les sourcils à cette pensée, Naomi quitta sa contemplation du lieu pour se concentrer sur son rendez-vous. Quelque soit le but de ce dernier, d’ailleurs. L’avait-il appeler dans l’espoir de passer une nouvelle nuit en sa compagnie ? Sûrement que oui. Naomi ne voyait pas pour quelle autre raison un homme pouvait bien s’intéresser à elle. Peut-être juste qu’il s’ennuyait, entre deux contrats, et que, tout bon riche qu’il était, il n’était pas à un repas près. Elle ne savait pas et, à dire vrai, s’en moquait pas mal. Advienne ce qu’il adviendra. Une chose restait néanmoins certaine, elle allait se faire plaisir aux frais du photographe. Le suivant à l’intérieur du restaurant, ils commandèrent une table avant de s’y faire conduire par l’un des serveurs qui posa devant eux deux cartes d’à peine 2 pages pour le menus, entrée et dessert compris, contre 5 pour celle des vins. Haussant un sourcil, Naomi ne pu s’empêcher d’ouvrir cette dernière et de commenter à voix basse « Pourquoi dans tous les restaurant un peu chic la carte des vins fait le double de celle de plats ? On est ici pour manger que je sache, pas pour picoler… Du moins, pas que pour picoler ! »
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 08.07.17 20:36
« Parce que ces restaurant ont une cave. Ils présentent leurs caves et leurs plat, celle-si est particulièrement bien fournie ,d'ailleurs.» Hochant lentement la tête en réponse à cette explication, Naomi reprit sa contemplation de la cartes des vins, tentant de déceler le pays d’origine de chacun d’entre eux en fonction de leurs intitulé. Elle n’eut le temps que de lire les cinq premiers que le doigt de Flynn passa devant son regard et la coupa dans son jeu improvisé, lui indiquant l’un des vins blancs sur lesquels elle n’était pas encore passé. Relevant son regard vers l’homme, elle esquissa un sourire à sa demande avant d’acquiescer d’un nouveau hochement de tête. « Je suis plus vin blanc que rouge, donc ça me va ! » Répondit-elle non sans sourire. Comme beaucoup de femme, Naomi préférait le blanc au rouge et, fortiori, les vins sucrés aux secs, quand bien-même savait-elle les apprécier à leur juste valeur lorsque ces derniers ne sortaient du premier combini venu. De manière générale, qu’ils soient blancs, rosés ou rouges, Naomi savait apprécier un bon vin. Abandonnant ses devinette, l’hôtesse referma consciencieusement sa carte des vins avant de la poser sur le côté, prenant entre ses doigts manucurés celle des plats, observant les entrées aux prix exorbitant avant de se concentrer sur le plat principal. Plusieurs longues minutes passèrent sans qu’elle ne dise mot, concentré qu’elle était quant au choix de son dîner. A vue de nez, tous les plats proposés semblaient des plus appétissant et, sachant que son estomac n’en supporterait qu’un seul quand bien-même aurait-elle eut le droit de commander la totalité de la carte, elle se retrouvait devant un dilemme. Finalement, elle reposa le menu face contre table et, relevant son regard vers Flynn, vérifia que ce dernier avait lui-aussi fait son choix. Souriant à ce dernier, elle observa la décoration du lieu le temps qu’un(e) serveur(se) ne s’occupe de prendre leur commande. Étrangement, cette dernière n’était pas sans rappeler à Naomi la chambre d’hôtel dans laquelle elle avait logé en compagnie du photographe quelque jours plus tôt. Les meubles de ce même bois qui, recouverte de tellement de couche de cire qu’elle pourrait s’y voir, et des couleur allant le plus souvent du blanc au crème, paré de quelques dorures. Tournant sa tête de l’autre côté, elle observa le paysage disparaissant dans la nuit à travers les vitres si propre qu’on pourrait croire que les fenêtres étaient restées ouvertes. Seul l’absence de courant d’air indiquait à la jeune-femme que ce n’était pas le cas. « Tu vas souvent manger dans ce genre d’endroit ? » Demanda t-elle alors qu’elle voyait l’employer les rejoindre et se proposer à prendre leur commande. Attendant que Flynn prenne la parole, elle dicta à son tour son choix au garçon avant de lui suivre du regard lorsque ce dernier se dirigea jusqu’à des portes en battant qu’elle supposa être les cuisines. Ce dernier ayant quitté son champ de vision, elle reporta son attention sur le jeune photographe et sourit. Pour sa part, elle avait déjà été dans des restaurant de ce genre avec quelques rares clients désirant sans doute la marquer plus que les autres. Car, si les hommes n’avaient pas forcément d’intérêts plus poussés que ceux sexuels la concernant, leur égo les portait bien souvent à en faire plus afin de, sinon être marqué par elle, au moins avoir l’impression de l’avoir marquer elle. De ne pas être un client parmi tant d’autres. De ne pas être oublier sitôt la jeune-femme rentré chez elle. Ce qui était malheureusement la cas pour la majorité d’entre eux. Mais Flynn était différent, elle le sentait. Elle n’irait pas jusqu’à prétendre connaître les motivations profondes de l’homme, mais elle sentant que ce n’était ni pour parfaire son ego ni pour finaliser une rencontre aussi imprévue qu’agréable qu’il l’avait ainsi invité ce soir là. Peut-être voulait-il vérifier que leur soirée passée ensemble était ou n’était qu’une euphorie de passage. Peut-être était-il curieux de la revoir, de constater par lui-même ce qu’elle était devenu, comment elle s’était remise de leur nuit plus que mouvementée. Ou peut-être juste s’ennuyait-il et avait-il décidé qu’elle serait une occupation satisfaisante pour la soirée. Dans tous les cas, Naomi était plutôt satisfaite quant au choix du restaurant et, si cette soirée devait mal se terminé, au moins aurait-elle bien manger. Si elle ne se considérait pas en plein rendez-vous romantique, que cela soit du au fait de leur première rencontre sous le signe du travail ou de l’amour qu’elle savait porter Flynn à son ex, elle ne considérait pas non plus cette soirée sous le signe d’une relation client/hôtesse. Ils étaient deux adultes qui sortaient dîner ensemble, point. Advienne ce qu’il adviendra quand à la suite des événements. « Alors comme ça tu as été occupé, ces derniers jours ? Un projet en particulier ? » Si Flynn refusait de répondre à cette question, la considérant avec trop de platitude, Naomi comprendrait. Ils n’étaient pas obligés de parler, après tout, mais c’était plus intéressant que d’observer les assiettes fixement le temps que leurs plats arrivent. Et puis, à dire vrai, elle était assez curieuse de savoir sur quoi l’homme travaillait, ces derniers temps.
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 19.07.17 9:50
Esquissant un sourire à l’entente de l’incapacité culinaire de Flynn, Naomi ne put s’empêcher de penser que le jeune-homme se tenant face à elle était décidément un phénomène rare. Des hommes incapable de se nourrir correctement, elle en avait connu. Principalement parce qu’ils étaient riches et comptaient sur leurs femmes, bonnes, amantes ou, comme le photographe, sur les quelques restaurants a qui ils assuraient un fond de commerce suffisant même en temps de crise. Mais des hommes se clamant même capable de louper des pâtes… C’était bien une première ! Généralement, c’était plus la flegme que l’incapacité réelle qui imputait à ces personnes de cuisiner, mais là… Dans un coin de sa tête, Naomi nota qu’elle serait curieuse de le voir à l’œuvre, histoire de voir s’il était réellement aussi calamiteux qu’il le laissait envisager. C’est fou comme le fait de revoir une personne, de la revoir en dehors du cadre strictement professionnel, pouvait sembler si différent à ses habitudes pour Naomi. En général, même lorsqu’elle revoyait l’un ou l’autre homme rencontrer ou non lors de ses heures de travail, il y avait toujours cette distance entre eux. Cette distance propre aux femmes qui savent ce qu’elles veulent et, surtout, ce qu’elles ne veulent pas. Cette distance lui permettant de jauger les hommes avant de s’ouvrir plus en avant, si seulement un jour une ouverture était possible. Cette distance qui, le cas échéant, lui permettait de se rétracter sans jamais regarder en arrière. Même en dehors du boulot, jamais Naomi n’avait été sincère avec un seul des hommes qu’elle avait convoité. Jamais. Elle travaillait non-stop sur ce personnage forgé au fils des années et qui, d’une certaine façon, était devenu la elle véritable. Elle travaillait à chaque heure du jour et de la nuit, quand bien-même n’était-elle pas payé pour ça. Avec Saitô Hibiki pourtant rencontré dans un bar en dehors du cadre de son boulot, elle avait réagit de la même manière qu’une hôtesse devant son client. Alors, pourquoi ? Pourquoi avec Flynn qui, pourtant, arrivait tout droit du bar dans lequel elle travail, Naomi était-elle plus naturelle qu’avec les personnes qu’elle rencontrait dans la rue ? Pourquoi avait-elle moins l’impression de travailler lorsqu’elle était à ses côtés que lors de ses nombreux jours de congé passé à la salle ou dans les bars ? Elle n’en savait rien et, une fois de plus, réaliser ce genre de chose lui faisait peur. Elle n’était pas amoureuse de Flynn, non, ça elle en restait persuadé. Elle n’était pas amoureuse de lui et, pourtant, elle sentait que la relation naissant entre-eux différaient de toutes celles qu’elle avait connu. Naomi ne s’était jamais attaché à personne, ni homme, ni femme. Même ses parents, elle ne les avait pas contacter depuis son départ de chez elle. Même son fils, elle n’avait jamais chercher à savoir ce qu’il était devenu après son abandon. Le fils d’un homme dont elle se foutait parfaitement. Le fils d’un homme avec qui elle n’avait fait que tester son potentiel séduction à une époque ou vivre dans des conditions aussi précaires que celles offertes par ses parents lui semblait insurmontable. Non, Naomi n’était pas du genre femme aimante, mais malgré tout, elle se sentait bien en compagnie du photographe. Peut-être parce que, malgré son côté froid et manipulateur, la franchise de ce dernier avait déteint sur elle. Il ne cherchait pas à lui plaire pour acquérir ses faveurs. Il ne la tarissait pas d’insultes lorsqu’il le jugeait nécessaire. Il ne faisait pas plus d’effort que ça pour lui plaire. Il était franc, direct, et un peu brut de pomme. Mais Naomi adorait ça. A dire vrai, son égoïsme avait croisé celui de Flynn et, pour une raison qu’elle ignorait, ça semblait fonctionner. Ils étaient deux égoïstes se supportant l’un l’autre. Oui, ça devait être ça. Deux égoïstes se supportant l’un l’autre. Car la jeune-femme savait pertinemment que l’homme ne ressentait aucun amour pour elle, quand bien-même ses manières pouvaient sans doute laisser planer le doute chez bon nombre de romantiques. Buvant une gorgée de vin, s’en délectant, elle observa leurs plat approcher avant de prendre une tranche de carpaccio et rouvrir la conversation en demandant à l’homme face à elle en quoi consistait son travail des derniers jours. Naomi du se concentrer sur ce qu’il disait pour ne pas perdre le fil tant le monde dans lequel son amant évoluait était différent du sien. Néanmoins, elle avait compris le principal, aussi rebondit-elle de suite sur ses derniers dires. « Pas d’assistant ? Tu n’as jamais pensé à en recruter un ? Ca te faciliterait quand même grandement la vie, je pense… » Ponctuant cette phrase d’un sourire, elle reprit une gorgée de vin. Quel délice. « Après c’est à toi de voir, mais c’est toujours pratique d’avoir une tiers personne pour les basses-besognes, si je puis-dire. Comme ça tu pourras te consacrer entièrement aux parties les plus intéressantes de ton boulot ! » C’était égoïste, mais c’est comme ça que Naomi voyait la vie. Relayer les tâches les plus chiantes aux autres et profiter des meilleures. Comme les clients. Elle n’acceptait que très rarement ceux puant la pauvreté ou la radinerie. Souriant une dernier fois à l’homme, elle entreprit de déguster son repas.
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 22.07.17 10:25
Faisant jouer le pied de son verre entre ses doigts fins, Naomi ne quittait pas son vis-à-vis du regard, un sourire encourageant peint sur ses lèvres à la teinte discrète. C’était la première fois qu’elle discutait réellement avec une personne, client ou non. En général, elle se contentait des banalités d’usage sans jamais réellement s’y intéresser, se contentant de retenir ce qu’elle supposait être important pour son interlocuteur afin de ne pas faire d’erreur capable de la décrédibiliser dans le cas d’une rencontre prochaine. A dire vrai, Naomi avait une excellente mémoire, quand bien même n’en usait-elle que pour des inepties du genre. Pour manipuler ses tiers, pour trier ses amants potentiels et pour ses rendez-vous chez l’esthéticienne ou chez son coiffeur. La jeune-femme aurait pu devenir médecin ou avocate, si elle l’aurait voulu. Elle aurait même pu se lancer dans la mode, devenir chargé de communication, ou encore esthéticienne, coiffeuse, vendeuse dans un magasin de lingerie ou de haute couture. Elle aurait pu tout faire, si elle s’en était donné les moyens, mais elle ne l’avait jamais fait. Elle n’avait même jamais pensé à le faire. Elle avait choisi ce qui lui semblait être la bonne voie à prendre sans jamais regarder en arrière. Sûrement que si elle l’avait fait, elle se serait rendu compte de tout le potentiel gâché par sa vision d’un monde à la fois erroné, mais que trop vrai. « Oh, j'en ai engager plusieurs, ils finissent tous par se tiré en me crachant à la gueule. Je suis un tyran, apparement. Enfin je dis ça comme si c'était abuser, mais je suis vraiment un putain de Tyran.» Haussant un sourcil à l’entente des mots du photographe, Naomi esquissa un sourire amusé lorsqu’il s’auto proclama de Tyran. De « Putain de Tyran » même. Alors comme ça, même et surtout dans le cadre de son travail, le jeune Flynn était le type d’homme autoritaire à la limite du dictateur ? En soi, rien d’étonnant à ça. Pour ce que l’hôtesse en savait, rares étaient les artistes qui ne tentaient pas d’imposer leur vision du monde, de l’art, du travail à leur subalternes. C’était même l’une des caractéristiques principales de ces derniers, à en croire les magazines people et les racontars de certains ayant croisé leur route. D’ailleurs, rien que le fait de dépeindre le monde au travers de l’art, qu’il soit en dessin, photographie, musique, cinéma ou écriture était en soi une manière d’en imposer sa vision aux autres, que ces derniers y soient ou non réceptifs. Louchant un instant sur les doigts d’un Flynn venant lui piquer une tranche de carpaccio dans la plus grande des quiétudes, Naomi leva les yeux au plafond dans un nouveau sourire amusé avant de terminer son verre de blanc et reprendre la dégustation de son plat avant que le photographe ne se décide à le finir à sa place. Sait-on jamais. Alternant son regard entre son assiette et le visage de l’homme face à elle, la peroxydée ne pu s’empêcher de penser une fois de plus que ce dernier était jeune, vraiment jeune. Sa peau lisse qu’elle avait aimé à goûter lors de leur nuit ensemble, sa vivacité de corps et d’esprit. Flynn était jeune, presque un enfant, et pourtant… Pourtant, elle voyait à son regard que la vie lui avait déjà volé une partie de sa jeunesse. Elle voyait sur son visage quasi juvénile les cicatrices de la dépravations, les marques du sommeil, de l’alcool et sans doute d’autres épreuves dont-elle n’avait pas même idée. Flynn était jeune, mais il avait déjà bien vécu. Si la route vers le sommet est parsemé d’embûches, sans doute que le garçon face à elle avait voulu la franchir trop vite et s’était pris les pieds dans chaque nid de poule, avait trébuché sur chaque cailloux, chaque ronce la parsemant. Soupirant imperceptiblement à cette constatation, Naomi écouta l’homme lui parler de son assistant(e) rêvé(e). Effectivement, si c’était bien ce rythme de vie qu’il imposait aux ancien(ne)s, elle pouvait comprendre pourquoi ces dernier(ère)s s’étaient cassés en claquant la porte. C’était un rythme quasi intenable pour un humain normal. C’était un rythme qu’elle-même aurait été capable de tenir. A dire vrai, elle aurait tout à fait pu correspondre à la recherche émise par Flynn avec un petit temps d’adaptation et de mise à au point sur toutes les missions liées à un tel post. Elle n’avait pas de famille, pas de petit ami. Elle travaillait elle aussi à des heures pas possible avec son boulot d’hôtesse plus ses extra. Elle s’était toujours démerdé seule concernant ses papiers et n’aurait donc aucun mal à apprendre en remplir d’autres. Elle accueillait depuis des années des clients dans son bar et n’avait aucun problème avec le fait de répondre au téléphone ou d’en accueillir en personne au sein d’une tierce agence. Seul bémol ? La retouche photo. Elle n’avait aucune expérience là-dedans et, si elle avait déjà retoucher certaines photos personnelles avant de les poster sur les réseaux sociaux, elle n’avait aucune expérience dans le domaine professionnel de la chose. Pas plus que pour les retouches de costumes où, là aussi, ses connaissances autodidacte ne dépassaient jamais le cadre strictement personnel. Et puis, de toute façon, elle ne se voyait pas travailler dans un autre domaine que celui qu’elle avait toujours connu. D’autant plus que, si sa relation avec Flynn semblait prometteuse à bien des égards, elle n’avait aucune envie de troquer un amant potentiel contre un patron tyrannique ! Si encore elle était assuré qu’il la prendrait de temps à autre contre le bureau, pourquoi pas, mais là… « Je vois… Je comprends ce que tu voulais dire par putain de Tyran » Sourit-elle, les resservant en vin. « Sans vouloir faire de mauvais jeu de mot, peut-être devrais-tu mettre un peu d’eau dans ton vin… Quand bien même je n’ai jamais compris cette expression… Du vin coupé à l’eau, ça doit être une infection… Et si vraiment tu n’arrives pas à faire de concession, et bien… J’espère que tu trouveras quelqu’un avec la même vision du travail que toi ! » tendant son verre dans l’optique de trinquer à cette éventualité, elle prit quelques secondes avant de répondre à la dernière question de son interlocuteur. Qu’avait-elle fait ces derniers temps ? Pas grand-chose, en vérité. Pas grand-chose d’intéressant en tout cas. Pas grand-chose qu’elle puisse lui révéler sans trop en dire… « Huum… Pas grand-chose… J’ai travaillé, j’ai remplis quelques papier d’imposition ou autre magnificences administratives. Je suis aller à la salle, j’ai pris soin de moi, j’ai commencé à consulter les prix pour m’acheter un nouveau canapé d’angle… Rien de bien folichon en somme… mais ça occupe mes journées. » Ca et ses recherches de proies potentielles, mais elle ne pouvait bien sûr pas en parler à Flynn. « A dire vrai, je crois que c’est la première fois que je sors avec un client en dehors du cadre du travail… ou du moins, ou je ne me sens pas en déformation professionnelle comme il est parfois le cas lorsque je sors avec un homme même rencontré au dehors... » Et c’était vrai.
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 28.07.17 1:35
C'était la première fois que Flynn discutait de son travail avec une femme avec laquelle il couchait. Le jeune homme n'aimait pas spécialement mélanger le sexe et le boulot, d'autant que nombre de ses projets étaient confidentiels avant de ressortir au grand publique. L'espionnage commerciale dans le monde de la pub était une chose presque habituelle. C'est pour ça que Flynn, lorsqu'il ne connaissait pas bien, ne parlait pas de son boulot. De base , le jeune homme n'était pas un grand bavard de toute façon. C'était de cette façon qu'il faisait craquer les filles lorsqu'il était encore un adolescent. C'était toujours plus ou moins le cas, elles aimaient son regards perdu, son attitude ,le fait qu'il soit grand. Et rassurant aussi. Mais avec Naomi, tout était différent. Elle était là simplement, n'attendait rien de lui et cela lui permettait d'être un peu plus à l'aise avec ce qu'il était. Ça le rendait heureux. Ou en tout cas ça lui faisait du bien.
« Je vois… Je comprends ce que tu voulais dire par putain de Tyran » Sourit-elle , elle lui lance un regards entendu et le ressert de vin.«Sans vouloir faire de mauvais jeu de mot, peut-être devrais-tu mettre un peu d’eau dans ton vin… Quand bien même je n’ai jamais compris cette expression… Du vin coupé à l’eau, ça doit être une infection… Et si vraiment tu n’arrives pas à faire de concession, et bien… J’espère que tu trouveras quelqu’un avec la même vision du travail que toi ! »
Il hausse les épaules, ce n'est pas à lui de faire des concession, lui il est le patron. Et puis , il en demandait beaucoup aux quelques employer qu'il avait eut, mais , il leurs apportait énormément aussi. Une rigueur et un apprentissage qui ne se faisait nul part. Lui aussi, il avait appris à la dure. Entre 60 et 70 heures minimum par semaine. Son patron l'appelait pendant la nuit, aux seuls moment ou le jeune homme dormait pour lui faire prendre la voiture, et venir reprendre les moindres petites erreurs insignifiante. Il les voyaient. Il est voyaient et les lui faisait corriger a n'importe quelle heure du jours et la nuit. Et Flynn ne se plaignait jamais. Il pouvait veiller et faire des recherche pendant 48 heures d'affilée , le jeune homme ne se plaignait pas. C'est de ça dont il avait besoin aujourd'hui et c'est de ça dont le métier avait besoin. Personne n'aime les gens faible. Il change de sujet, soupirant. Et lui demande comment s'est passée sa semaine.
« Huum… Pas grand-chose… J’ai travaillé, j’ai remplis quelques papier d’imposition ou autre magnificences administratives. Je suis aller à la salle, j’ai pris soin de moi, j’ai commencé à consulter les prix pour m’acheter un nouveau canapé d’angle… Rien de bien folichon en somme… mais ça occupe mes journées. »
Il hoche la tête, surpris d'entendre qu'elle à une vie très calme. Surpris et en même temps pas sûr que tout ça soit l'unique vérité. Naomi n'avait pas hésité une seconde à le rejoindre dans sa chambre d'hôtel, et il imaginait mal qu'elle ait pu craquer sur un type triste, qui aime une autre femme , qui n'est pas franchement sympa et qui a de fortes tendances alcoolique. Non. Elle avait apprécier le fait qu'il ait beaucoup d'argent, ça et le fait qu'il ai toujours été sincère avec elle. Ça ne le rendait pas plus intéressant. Il sait qu'elle ne dit pas tout a fait la vérité mais ne s'en inquiète pas vraiment. Il se demandes juste si Naomi le croit assez idiot pour penser qu'il ne voit pas son petit manège. Il a compris Naomi. En tout cas, il a l'impression de l'avoir comprise. Il sait que c'est une femme intelligente mais, qu'elle tombe vite dans la manipulation. Elle ne peut pas s'en empêcher, c'est sa façon de se défendre dans un monde qui, pour les femmes comme elle, est dur. Peut-être un tout petit peu trop dur. Elle est sur la fin de la vingtaine, elle est seule, ne semble avoir ni famille , ni collègues, sur qui compter. Alors presque par instinct , elle manipule pour être sûre de ne pas être blessée. Elle pense ne rien ressentir ou en tout cas , elle fait preuve de froideur, mais parfois, le jeune australien voit dans ses yeux, tout au fond, une personne qui aurait bien besoin d'amour. Une chose, la seule chose, qu'il est incapable de lui donner.
« A dire vrai, je crois que c’est la première fois que je sors avec un client en dehors du cadre du travail… ou du moins, ou je ne me sens pas en déformation professionnelle comme il est parfois le cas lorsque je sors avec un homme même rencontré au dehors... »
Il fais un demi-sourire et soupire, prends encore une bouchée de son plat. Il hésites un peu à répondre , s'il ont doit être sincère. Il n'a pas envie d'être cassant. Parce qu'il aime sa compagnie. Il aime lorsqu'elle le prend dans ses bras, lorsqu'il est triste. Il aime l'odeur qu'elle porte après l'amour. Très différente de celle de Nög, mais attirante quand même. Il boit un peu de vin et s'adosse à sa chaise.
«- Je ne suis pas idiot, Nao. Je sais que je suis ni le premiers , ni le derniers de tes clients que tu rencontres en dehors de ton boulot. J'espère être aussi spéciale que tu l'es pour moi. Mais je sais que je ne suis pas le seul. Je te demandes pas d'en parler, car sincèrement, j'en ai rien à foutre mais, tu n'es pas forcée de le cacher non plus. »
Il fait un sourire et mange encore un peu, la regardant droit dans les yeux , il sait qu'il a été cassant mais, il préfère être sincère avec elle. Il lui a même avouer qu'elle était spéciale pour lui et c'était assez vrai. Même s'il ne connaissait pas encore la nature de leurs relation, le jeune homme ne pouvait pas cacher le fait que Naomi n'était pas non plus n'importe quelle femme.
«-D'ailleurs, je te le dis et je n'en parlerais plus jamais ensuite, si tu as un problème d'argent, ou un problème avec un client, j'ai de l'argent et j'ai du pouvoir et je n'hésiterais pas une seule seconde à m'en servir pour toi.»
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 28.07.17 21:53
Comme à son habitude, Naomi était aveugle aux changements d’humeur des personnes avec lesquelles elle conversait et, comme toujours, elle ne remarqua que trop tard le regard que Flynn posait sur elle. Un regard qui, même si loin d’être dédaigneux, semblait pour le moins accusateur. L’homme la jugeait et, s’il n’y avait aucune amertume derrière son jugement, il n’y avait aucun soutient non plus. Il la jugeait sur ses non-dits, sur ses esquives et sur sa vie en général. Il la jugeait sur ce qu’elle disait, sur ce qu’il savait d’elle et, surtout, sur ce qu’il pensait savoir. Mais il ne savait rien. Il essayait de la comprendre, mais il était impossible qu’il y parvienne un jour. Impossible. Impossible car, même après près de trente années sur terre, Naomi elle-même peinait à se comprendre. « Je ne suis pas idiot, Nao. Je sais que je suis ni le premiers , ni le derniers de tes clients que tu rencontres en dehors de ton boulot. J'espère être aussi spéciale que tu l'es pour moi. Mais je sais que je ne suis pas le seul. Je te demandes pas d'en parler, car sincèrement, j'en ai rien à foutre mais, tu n'es pas forcée de le cacher non plus. » Les sourcils froncés à l’entente de ces mots, la jeune-femme en perdit momentanément l’appétit. Qu’est ce qu’il lui prenait de l’accuser de la sorte en plein milieu d’un repas ? D’où se permettait-il de lui parler de la sorte alors qu’elle avait été avec lui plus sincère qu’elle ne l’avait jamais été durant le reste de sa vie ? Certes, il n’était pas le premier client avec qui elle sortait dîner, encore moins le premier avec lequel elle passait la nuit et, sûrement qu’également il ne serait pas le dernier, mais là n’était pas le propos. Il lui avait demandé ce qu’elle faisait de sa vie, elle s’était contenté de lui répondre. Pourquoi cette accusation lancinante de la voix du photographe concernant ses potentielles incartades ? Elle ne l’avait jamais pris pour un idiot. Jamais. En pensant ces mots, elles sut qu’elle était sincère. Jamais elle n’avait ne serait-ce qu’effleurer l’idée que l’homme face à elle était idiot, mentalement limité ou naïf au point de penser qu’une femme telle que elle pouvait se contenter d’un homme comme lui. Au contraire même, elle le savait conscient des réalités de son métier et de ce que ce dernier impliquait. Tout comme elle-même n’était pas dupe quant au fait qu’elle n’était pas la première femme qu’il invitait ainsi à passer la nuit dans son hôtel grivois. Elle voyait à l’attitude qu’avait eu Flynn avec elle au court de leur première soirée qu’il était du genre à fréquenter sinon quotidiennement au moins occasionnellement des femmes de petites vertu, des femmes de joies, des prostitués. Elle avait cotoyé suffisamment d’homme dans sa vie pour reconnaître les différentes typologie de client, mais elle n’en disait rien. Elle n’en disait rien car elle s’en fichait royalement. Elle se fichait que l’homme lui faisant face ai baiser la première femme croisé dans la rue cinq minutes avant de venier la chercher pour aller dîner. Elle se fichait qu’il vive une vie dont-elle ne faisait pas partie, tant que les instant ou elle y était incluses continuaient de la rendre heureuse. Flynn avait beau dire qu’il n’en avait rien à foutre, la façon dont-il avait amener le sujet signifiait tout l’inverse. Le pied de son verre serré entre ses doigts fins, Naomi ne disait mot, ayant trop peur de lui cracher au visage si ses lèvres serrées ne se décidaient à se délier.
Elle savait que le photographe n’était pas un homme mauvais, bien au contraire. Elle était persuadé qu’il n’avait pas dit ça dans le but de la blesser ni quoi que ce soit du genre, mais c’était chose faite. Pour une fois qu’elle s’ouvrait à un homme sans (presque) rien attendre en retour, il fallait que celui-ci gâche tout. Elle ne lui avait rien cacher, elle ne voyait simplement pas l’intérêt de lui faire par des parties les plus intimes de son métier. D’autant que, ces derniers jours, elle n’avait pas été plus loin que les politesses d’usages avec les quelques clients qu’elle avait reçu. La dernière personne ayant eu ses faveurs était Flynn lui-même.
Tentant de calmer sa vexation, elle fut tirer de sa colère par les suivants mots de l’homme, finissant de la clouer sur place. Tout l’air sembla s’échapper de ses poumons alors que son dos s’affaissait sous le poids de ses dires. « T… » Elle ne savait plus quoi dire. Il avait à la fois raison sur toute la ligne et terriblement tort. Oui, elle en avait après son argent, comme elle en avait après celui d’à peu près tous les hommes passant devant ses yeux, mais pas que. Non, pas que… Elle n’avait pas BESOIN d’argent, elle avait ENVIE d’argent. C’était pour elle le but ultime de toute une vie. Une mariage heureux pour une vie de luxe et d’opulence. Mais Flynn, Flynn… Si dire que sa richesse ne l’intéressait plus serait le pire des mensonges, dire qu’elle avait accepter de le revoir pour cette unique raison le serait tout autant. Pour une fois qu’un homme pouvait lui apporter plus qu’un soutient monétaire, il fallait qu’il voit clair dans son jeu… ironie quand tu nous tiens. « Je… je n’ai… Raaah ! Puisque tu me le propose si gentiment, j’veux bien que tu me paie le taxi pour rentrer ! » Clonclu-t-elle finalement, le regard courroucé alors qu’elle se redressait prestement face à la table, prête à s’en aller sur le champ. Main tendue, elle fusillait désormais l’homme du regard. La soirée était gâchée. Plus jamais elle ne tenterait d’être naturel devant quiconque. Elle avait testé et désapprouvé. Alors que sa main attendait toujours l’argent de Flynn, elle sentit ses traits de détendre peu à peu, son masque d’impassibilité reparaissant lentement.
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 28.07.17 23:52
Flynn s'attendait à bien des choses lorsqu'il avait prononcer ces mots. Il savait que ce n'était pas facile pour une femme comme Naomi d'entendre ce genre de choses. Ça paraissait jugeant et peut-être qu'au fond ça l'était un peu. Peut-être qu'il s'attachait à Nao, et qu'il retombait dans ses travers. Ceux qui lui avaient déjà pourris la vie avant. Il était assez possessif et même s'il disait s'en foutre, ce n'était pas vraiment le cas. Pas vraiment parce qu'il la jugeait, mais plutôt parce qu'il n'aimait pas penser au fait que la Japonaise puisse se vendre, plus ou moins pour atteindre ce dont elle avait besoin. Il comprenait très bien qu'elle puisse avoir besoin d'un mode de vie oisif. Il comprenait qu'elle puisse avoir besoin d'argent pour subvenir à ses besoins. Il comprenait qu'elle puisse avoir eut une vie ou pas qui l'ait pousser vers ce chemin là. Il comprenait, mais il lui était assez difficile de l'accepter. Il aime bien être avec elle, il aime bien la personne qu'elle est mais il préfère ne pas retenir qui il est. C'est une façon pour lui d'être sûr qu'il ne serait pas abandonner. Ou encore une fois pas accepter. Il sait que comme ça, les gens l'aiment bien. Tout le monde le trouve différent et trouve qu'il a un peu la classe. Qu'il fait mystérieux, mais en fait quand les gens se rendent compte qu'il est tout casser, ils fuient. Il a l'air stylé,mais en fait ,non.
Mais il ne s'y attendait pas. Il aurait penser qu'elle lui aurait gueuler dessus. Il aurait penser qu'elle lui aurait cracher à la gueule en lui disant de se foutre son fric au cul. Il aurait même pu penser que Naomi lui dise juste qu'il n'avait pas le droit de dire ce genre de choses. Il aurait compris. Mais , quoi qu'on en dise, il lui avait avouer qu'elle était spéciale et il le pensait. C'est pour ça qu'il n'aurait jamais penser qu'elle aurait choisit de l'abandonner. Comme les autres, en voyant a quel point il pouvait être toxique.
«-Je… je n’ai… Raaah ! Puisque tu me le propose si gentiment, j’veux bien que tu me paie le taxi pour rentrer ! »
Elle tends la main et Flynn sourit. Ce n'est pas le genre de sourire qu'il a l'habitude de faire. Il a un sourire emprunt de sincérité et d'une certaine tristesse. Il sait qu'il n'est pas en position de la retenir. Elle ne lui doit rien. Alors il baisse la tête, enfouit ses prunelles vertes dans l'ombre de son visage, il n'a pas envie qu'elle voit que ça lui fait de la peine. Vraiment, de la peine. Mais qu'es ce qu'il peut faire d'autre. Il sort son porte-feuille et paie l'addition. Il se lèves en même temps qu'elle. Il n'a pas du tout envie de faire un scandale. Surtout pas dans ce genre d'endroit où les gens sont avides de potins pour remplir leurs existence vide. Il la contourne et allumes une cigarette.
«-D'accord, Nao. Si c'est ce que tu veux, je vais te trouver un taxi. »
Il enfile sa veste, un peu triste que la soirée finisse comme ça. Il aurait voulu pouvoir s'expliquer mais il ne sait pas vraiment quoi dire. Il sait qu'il est dur dans ses propos, mais ils sont tous emprunt de sincérité. Donc quelque part, il se permet. Il se permet parce que c'est ce qu'il est. Ils sortent et s'arrêtent dans la rue en face du resto. Flynn compose sur son téléphone le numéro d'un Taxi,il n'a pas envie de déranger son chauffeur. Il se tourne vers Nao, le téléphone à la main.
«- Je voulais pas te faire de mal, Nao. Je le pensais quand je disais que tu étais spéciale. J'emmène pas les putes au resto, et ces femmes là, j'ai pas envie de les connaitre. Mais , si t'es pas capable de gérer ma sincérité, vaux mieux que tu rentres, c'est clair.»
Il amènes le téléphone à son oreille et se tourne. Ça lui fait un peu mal de le dire mais il acceptes qu'elle n'ait pas envie d'en voir plus de lui. Alors il donnes le nom de la rue, le nom pour la commande et se tourne de nouveau pour lui fourrer quelques billet dans la main, avant de s'allumer une clope.
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 29.07.17 10:28
Les sourcils toujours froncés, Naomi ne quittait pas l’homme lui faisant face du regard, le visage plus impassible que quelques secondes plus tôt, mais les yeux lançant toujours des éclairs. Elle n’avait pas aimé la façon dont Flynn lui avait parlé, mais, quelque part, elle savait qu’elle n’avait pas eu la bonne réaction elle non plus. Elle qui, d’ordinaire, savait feindre l’indifférence mieux que quiconque s’était laissé emporté par des émotion le plus souvent muré au fin-fond de son être. Des sentiments égoistes qu’elle savait corosifs. Une colère sourde et douloureuse pesant dans sa poitrine à mesure que les secondes s’égrenaiant. Finalement, le photographe sortie son porte feuille de sa poche et, posant un énorme billet sur la table, releva son regard vers elle le temps d’un instant. Le contact ne dura pas plus d’une seconde, mais suffisamment pour que la femme ai le temps d’intercepter l’éclat de tristesse voilant le regard emeraude de son vis-à-vis. Il était… triste ? Sérieusement ? Dubitative, Naomi l’observa allumer sa cigarette entre ses lèvres fines, enfilant sa veste avec lenteur alors qu’elle-même en faisait de même avec la sienne, ne quittant pas l’homme des yeux. Une fois sortie, elle s’autorisa à soupirer un grand coup, bras croisés sur sa poitrine et regard au loin. A côté d’elle, elle sentait Flynn gesticuler à la recherche de son téléphone portable, lui arrachant un frisson d’exaspération. Elle voulait partir le plus vite possible, le quitter au plus tôt avant que sa raison ne prenne le dessus et qu’elle ne se mette à réfléchir. Si elle le faisait, sans doute qu’elle regretterait ses précédents mots et qu’elle aurait envie de s’excuser, ce qui était hors de question. Elle était venu ici en tant que femme, non en tant que hôtesse, et l’homme l’avait traité comme la dernière des putes. Elle en était une, certes, elle ne l’avait jamais nié, mais à cet instant là elle ne se considérait pas comme tel et espérait que Flynn voyait en elle autre chose qu’une simple fille de joie sans le sous. Grossière erreur de sa part. Elle n’était que ça, une fille de petite vertu courrant après l’argent. C’était une réalité qu’elle avait toujours assumé, apprécié, jusqu’à aujourd’hui. Là, elle se rendait compte pour la première fois qu’elle aurait aimé être plus que ça, au moins le temps d’une soirée, quitte à retourner dans sa réalité une fois le seuil de son appartement franchis. Mais qu’importe, au final. « Je voulais pas te faire de mal, Nao. Je le pensais quand je disais que tu étais spéciale. J'emmène pas les putes au resto, et ces femmes là, j'ai pas envie de les connaitre. Mais , si t'es pas capable de gérer ma sincérité, vaux mieux que tu rentres, c'est clair.» Se retournant d’un bond vers Flynn, elle le fusilla une fois de plus du regard, les poings serrés le long de son corps et les lèvres pincées. Convulsant de tout son être, elle inspira un grand coup avant de tout expulser, tentant de retrouver un semblant de calme et de lucidité. « Pourquoi as-tu justement choisi le moment où je te faisais part du fait que tu étais pour moi différent de mes clients pour me cracher au visage que tu savais que j’en voyait d’autre ? Hein ?? Bien sûr que j’en vois d’autre, c’est MON métier putain ! Et bien sûr que tu n’es pas le premier à qui j’ai offert mes faveurs. Je suis une femme, j’ai moi aussi des besoins. Est-ce que je te prend le chou parce que tu vas aux putes moi ? Non ! Et me parle pas de sincérité alors que ta réaction montre tout sauf ton indifférence concernant ma profession et ses extra! » Elle avait cracher tout ça d’une traite, sans prendre le temps de respirer entre chaque phrase, si bien qu’elle manqua de peu de s’étouffer une fois sa tirade terminé. Pour la première fois de sa vie, elle venait de vider ce qu’elle avait réellement sur le coeur. Finalement, elle allait essayer encore un peu de voir si la sincérité pouvait ou non payer. Et si non, elle deviendrait une veuve noir plus dangereuse qu’aucune autre, charmant le jeune photographe jusqu’à temps de l’assassiner en plein extase. « J’aime ta franchise, mais là je trouve que sincère n’est pas le terme le plus adapté à la situation. Tu es amère Flynn. » Soupirant imperceptiblement, elle se sentait libéré d’un poids, réalisant peu à peu que ses mots risquaient de causer plus de mal que de bien. « Crois le ou non, mais tu es spéciale pour moi aussi ! J’avais envie d’en savoir plus sur toi, c’est pour ça que j’ai accepté de te voir ce soir. Je voulais savoir si la première soirée passé ensemble était réelle ou chimérique. Mais ton caractère de cochon m’a prouvé que tu étais bien réel… C’est à la fois emmerdant et… assez rassurant. Désolé de m’être emporté, mais tes accusations étaient des plus malvenue dans une soirée loins du boulot. »
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 03.08.17 1:20
Elle parle, elle parle sans s'arrêter alors que Flynn range son téléphone dans sa poche et passe une main sur son visage. Il sent les nerfs lui monter. C'est de plus en plus récurant chez lui, l'agacement , puis l'énervement. Avant, c'était facile à contrôler, mais depuis quelque temps, cela devenait difficile. Il soupire encore une fois et tire sur sa cigarette. Elle lui reproche des choses qu'il ne comprend même pas. Ils ne sont pas en couple, et elle n'est pas une prostituée. Pourtant , elle voit d'autres hommes. Des vieux croulants de fric qui lui donne la gerbe. Il n'a pas envie de l'imaginer devoir faire ça. Alors il lui propose de l'argent, et ça la dérange. Pourtant , c'est de ça, dont elle a besoin,non ? Alors pourquoi est-ce qu'elle se sent attaquer. Pourquoi il ne comprend jamais rien. Il a l'impression d'être toujours larguer avec les autres êtres humain. De l'argent il en a. Des contactes aussi. Alors il peut l'aider. A sortir de ce monde pourrit, où la drogue, le sexe et l'argent côtoient la pauvreté , le désespoir et les mauvaises fréquentation. Elle s'énerve et se ravise et le jeune australien ne sait plus sur quel pied danser. Il veut juste prouver qu'il l'aime bien. Et peut-être un peu compenser le fait qu'il n'est pas capable de lui donner ce dont elle a vraiment besoin: d'amour. Mais elle commence à parler du fait qu'il est amère, du fait qu'il a été méchant et sans doute l'a t-il été. Mais après tout, il ne lui devait rien. Bien au contraire.
«-Ecoutes, je suis ce que je suis et je sais que je suis pas facile à vivre, mais clairement je ne suis pas amère. Les gens autours de moi n'ont pas arrêter de me rejeter et je fais ce qu'il faut pour me protéger. Ça ne te plait peut-être pas, mais je fais ce qu'il faut pour me protéger. Je ne serais plus capable de gérer qu'on me fasse du mal , encore une fois. Si ça ne te plait pas , n'hésite pas à prendre ton taxi et rentrer chez toi. J'ai pas envie de perdre mon temps avec une femme qui partira avec ce qui me reste de dignitée. »
Il renifle et hausses les épaules, son air calme et blasé habituelle au visage. Il n'a pas spécialement envie qu'elle parte mais en même temps, si elle n'est pas capable d'accepter le moindre mot de travers, il n'est pas sûr d'avoir particulièrement envie d'en voir plus. Si elle a besoin d'une personne qui ne dit jamais rien, ne donnes jamais son avis, elle est tomber sur la mauvaise personne. Il est prêt néanmoins à faire des efforts, si elle apprends à en demander un peu moins.
«-Laissons tomber ces histoires. Je suis pas venu pour me prendre la tête. Rentrons chez moi, ou allons autre part.»
Il fait un semi sourire dont il a le secret et marche se tourne vers sa voiture.
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Sujet: Re: [Restaurant] It's not a date. 03.08.17 11:59
Elle l’énervait à mesure qu’elle parlait. Il fallait être aveugle pour ne pas la voir. Même Naomi qui pourtant n’était pas la femme le plus observatrice au monde concernant les changements d’humeur des personnes l’entourant ne pouvait l’ignorer. L’aura d’ordinaire si calme entourant l’homme lui faisant face avait brusquemment changé. Elle sentait un froid glaçant l’entourer alors que son regard se voilait doucement. Quand finalement l’hôtesse eut terminé de parler, elle entendit la réponse cinglante de celui avec qui elle avait prévu de passer une soirée sans prise de tête. Râté. Ils se voyaient pour la deuxième fois, n’étaient pas en couple, et pourtant Naomi avait l’impression de vivre là sa première dispute conjugale. La barbe. Néanmoins, elle ne pouvait nier que le photographe n’était pas entièrement en tort pour le coup. Elle n’avait pas su garder son flegme habituel lorsqu’il avait évoqué ses autres clients, elle qui d’ordinaire ne s’énervait jamais en présence d’un tiers venait de lui faire une scène digne d’une mauvaise comédie romantique. En y repensant, elle avait honte de sa réaction, mais elle n’avait réellement pas supporter qu’il amène son métier sur le tapis la seule soirée ou elle n’y avait pas du tout pensé. C’était égoiste, mais elle voulait qu’il oublie ce dernier au moins le temps d’un repas. Tant pis. Ecoutant Flynn lui parler de sa dignité bafoué, sûrement par cette femme qu’il se prenait encore à aimer, Naomi se mordit les lèvres pour ne pas le couper dans sa tirade. Oui, elle savait déjà que l’homme se tenant face à elle avait vécu des coups durs sentimentalement parlant, des épreuves qu’elle n’avait jamais connu et ne connaîtrait sans doute jamais, mais elle n’avait pas réfléchit aussi loin alors qu’elle lui crachait au visage ses propres exigeances. Flynn n’était pas méchant, loin de là même, mais il était maladroit. Extrêmement maladroit. Amère aussi, quand bien même le réfutait-il. Il avait été amère dans sa façon d’aborder son métier, de l’accuser à demi-mot d’action qu’il n’avait aucun droit de juger. Si il lui était arrivé plus souvent qu’à son tour de finir la soirée dans le lit de l’un ou l’autre de ses clients, elle se reservait le droit de choisir lesquels avaient droit à ses faveurs et lesquels elle s’octroyait le droit d’éconduir. L’argent, la renommé et le physique étant les trois critères principaux que chaque homme se devait à remplir un minimum.
Tout comme la colère de Naomi, celle de Flynn finit par tomber aussi vite qu’elle était apparu, du moins, en apparence. Observant le demi sourire de l’homme, la peroxydée soupira imperceptiblement alors que son amant reprit la parole, la voix posée. «-Laissons tomber ces histoires. Je suis pas venu pour me prendre la tête. Rentrons chez moi, ou allons autre part.» Hochant lentement la tête, Naomi répondit à cette phrase par un sourire, ayant elle aussi reprit contenance et affichant un visage impassible. Au fond, elle n’était pas tout à fait calmé, mais elle savait que répondre ne ferait qu’envenimer les choses. Leur dispute était stérile, elle n’avait pas lieu d’être. « Désolé pour le repas… moi non plus je suis pas là pour ça... » Hésitant un instant, elle observa l’homme en biais avant de lancé d’une voix incertaine « Tu veux venir chez moi ? » Cette invitation, toute simple qu’elle fut, était un énorme pas en avant pour la jeune femme. Jamais aucun homme n’avait pénétré son appartement. Aucun client. C’était la distance qu’elle m’était entre elle et les autres. Entre travail et intimité. C’était quitte ou double. Soit ça passe, soit ça casse. Flynn était une expérience, un essai. Maintenant qu’elle avait commencé, autant la mener à terme. En deux rendez-vous il avait réussi à lui fissurer son masque et à la faire s’énerver pour la première fois depuis… des années. Il était spéciale et, si Naomi n’espérait en rien devenir un jour sa femme, elle ne pouvait s’empêcher de se demander ou tout ça la menerait. Peut-être nul part, mais il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir...