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 Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]

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MessageSujet: Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]   Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée] Empty23.02.14 14:20
Iéléna Romansky

 
 Nom : Romansky
 Prénom : Iéléna Elizaveta
 Age : 23 ans

 Nationalité : Russe
 Orientation sexuelle : Hétérosexuelle


 Groupe : I'm working here ♥.


 Situation financière : Riche. C'est ce qu'elle est aujourd'hui, grâce à la fortune acquise par son ancien époux et la vente à prix forts de ses tableaux ; ainsi que maintenant par son salaire de professeur. Et dire qu'autrefois, c'était tout le contraire....
 Poste : Professeur d'art et professeur titulaire du club d'arts plastiques.
 Logement : Un grand appartement à Ginza, qui lui sert aussi d'atelier.

Personnage de l'avatar ? Biélorussie de Axis Power Hetalia !

Keep a secret ? Les plus belles œuvres de Iéléna, celles qui lui ont valu de devenir une artiste reconnue, ont en vérité était faites sous l'emprise de drogue.... Eh oui, vous vous attendiez à quoi ?! La perfection, ça n'existe pas, c'est bien connu ! Même si elle fait tout pour l'atteindre, jusqu'à user de ces substances interdites....
Ainsi sous ses aspects de blanche colombe Iéléna possède un passé sombre et torturé. Le fait qu'elle soit une ancienne junkie est secret bien gardé et dont elle a extrêmement honte... Mais le pire est qu'il lui arrive encore de reprendre de la drogue plus douce, afin de s'évader, et aussi parce qu'elle est persuadée que son talent n'est à son summum que lorsqu'elle est droguée ! Contradictoire, n'est-ce pas ?
Elle est devenue professeur à l'académie Seika non pas pour la raison officielle qui est de s'ouvrir à un autre mode de vie ; mais pour fuir la Russie et les critiques très dures qui sont dites sur ses dernières oeuvre, ainsi qu'à cause de sa réputation détruite....
Mais elle n'avait pas prévu que ses secrets allaient être bien plus en danger dans cette école que dans sa Russie natale !

En apparence je suis ...


« L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible. »
« Bande de petits curieux, vous n'êtes même pas capable d'attendre son arrivée? Vous aurez alors tout le temps de l'observer, ce nouveau professeur que les rumeurs disent venir de Russie. Pour une fois que la rumeur est vraie! Il suffit de l'écouter parler, autant dire que son accent n'est pas des plus léger ! Bien, bien, je cède. Les jeunes d'aujourd'hui sont si impatients, au moins à mon époque ils ne posaient pas autant de problèmes! Eh bien espérons que cette année les professeurs vous apprendront la politesse et le respect des aînés!

Iéléna Elizaveta Romansky est une jeune femme russe, parfait exemple confirmant la supposée beauté des femmes du nord. Je ne lui ai parlé qu'une fois, mais, par la barbe de mon père, ouah!! Une fois à suffit pour graver avec une incroyable netteté dans mon esprit la pureté de son visage angélique et de son regard envoûtant. Les femmes du nord sont glaciales et dignes comme les plaines enneigées de leur Russie. Et cette femme-là particulièrement. Ce qui m'a le plus marqué? Ses yeux. Elle avait un regard indescriptible, profond comme un puits de non-dits et de secrets dissimulés ; mais pourtant un regard réfléchissant à merveille ses émotions intérieures. Ses yeux étaient comme des joyaux, comme la touche personnelle de l'artiste qui fait toute la différence. Car aussi pâle soit-elle, son regard était ce qu'elle avait de plus coloré, comme des phares brillants dans la nuit noire. D'un bleu prenant, clair et perçant, comme les myosotis. Oui, des yeux myosotis ourlés de cils étrangement très clairs, mais ne mettant pas non moins en valeur la couleur unique de ces iris aux reflets violets. Carrément violet, oui. Je ne me mens pas, juré. Si je vous dit que les yeux de cette femme sont d'un bleu tirant vers le violet, c'est parce que c'est vrai, voilà tout !

Lors de cette rencontre, je me souviens que je l'avais d'abord vue de dos. Mais en fait, de dos, on ne pouvait voir que le bas de sa robe et de ses longues jambes sculpturales; parce que le reste était dissimulé par sa longue chevelure qui cascadait sans vagues aucune jusqu'à sous sa taille. Des cheveux eux aussi à la couleur surprenante, blonds cendrés, plus cendrés que blonds à vrai dire ! Comme si la proximité de la neige avait au fil des ans déteint sur ses mèches à la blondeur extrêmement légère, lui donnant des reflets quasi argentés selon la lumnosité. Des cheveux lisses et soyeux, clairs mais certainement pas autant que sa peau. Car elle avait la peau diaphane de ceux qui n'ont connus toute leur vie que la froideur hivernale du nord, des joues si pâles qu'elle pouvait presque sembler malade : une poupée de porcelaine, mais humaine. Ce côté "poupée irréelle" était comme renforcé par le noeud coloré qu'elle nouait systématiquement dans ses cheveux. Elle était grande, aussi. Et élancée. Une taille de guêpe, de longues jambes, une poitrine assez généreuse; le tout pour une œuvre de maître parfaitement proportionnée. Elle n'est pas artiste pour rien après tout, elle dégage en effet quelque chose d'éthéré et de tout à fait singulier. C'est vrai que les artistes sont bizarres, comme plongés dans leur propre monde !
D'albâtre et de glace, elle se tenait face à moi et je me rappelle que je ne pouvais la lâcher des yeux. J'étais comme fasciné par l'impassibilité de ses beaux traits finement ciselés par un maître sculpteur, de son petit nez mutin et de sa blondeur nordique. Malgré qu'elle soit plus grande que moi, elle me paraissait fragile et délicate de par ses dehors de porcelaine si pâle qu'elle semblait pouvoir se briser au moindre coup de vent. Et ses beaux yeux rêveurs, intenses, profonds, qui rajoutaient encore un peu de mystère autour de sa personne... Son sourire, je ne l'ai pas vu. Elle semblait sur la réserve, petit oiseau fragile osant à peine battre de ses longs cils et hocher la tête. Oui, elle est extrêmement froide, toute dans la retenue et la discrétion.... Mais pourtant, comment ne pas la remarquer !

Elle avait un pas aérien. Peut-être que sa robe blanche qui volait autour d'elle me donnait cette impression, mais elle avait toute la grâce que j'aurais imaginé d'une sylphide... Du moins jusqu'à ce qu'elle trébuche sur une marche. J'avais rit à ce moment-là, de voir mes illusions de la perfection prendre fin en un instant. Parce qu'en fait, bien loin de la classe épurée et de ses dehors de riche hautaine ; elle était très maladroite. Ça lui donnait un petit quelque chose de plus, disons qu'elle en paraissait plus abordable, moins impressionnante. Parce que je vous assure que j'étais tétanisé à l'idée de devoir parler à telle beauté, de peur de faire une erreur et de me ridiculiser devant elle. Voir qu'elle n'était pas parfaite en tout points, ça me faisait penser que je n'allais pas mourir à force de la contempler ! La belle, je l'ai revue plusieurs fois, et à chaque rencontre j'étais comme fasciné par ce paradoxe qu'elle était... Ses vêtements étaient toujours magnifiques, semblant coûteux et d'une élégance rare ; mais pourtant ils étaient toujours tâchés ! Des tâches de couleurs, de peinture, de poudres étranges.... A vrai dire, on ne pouvait pas ne pas deviner qu'elle était une artiste, avec ses longs doigts fins et pâles toujours recouverts de multiples tâches. Tâches, tâches, tâches.... Toujours, parfois aux endroits les plus inattendus ! Elle semblerait incapable de ne pas commettre de maladresses. Sa perfection apparente, sa grâce épurée était rapidement cassée, en fait. Car la voilà qui sautille dans les couloirs. Non pas marcher, sautiller et siffloter doucement, sa longue chevelure lisse flottant derrière elle tel un halo divin.... Mademoiselle agit souvent de façon étrange. Tantôt d'une démarche calme, quasi rigide ; tantôt détendue et quasi enfantine.... Qu'elle est déstabilisante, cette femme !

Hey, d'ou est-ce que vous vous riez de moi, petits diablotins!! Racontez pas de conneries vauriens, je suis pas fou d'abord!! Et je n'étais pas non plus sous l'emprise de substances illicites! Je vous assure que cette femme, elle vous retourne le cœur en un instant. Vous me croyez pas? C'est vot' problèmes les gars, mais faudra pas dire que je vous ai pas prévenus. C'est une sorcière, que je vous dit. Une enchanteresse du nord, qui marque votre esprit au fer rouge sans même que vous ayez eu le temps de le réaliser. Vous verrez je vous dit. Vous verrez. »

Et à l'intérieur ...

« Une oeuvre d’art, c’est un monceau de cicatrices. »
Assurément Iéléna est pour le moins.... particulière. Pas qu'il faille croire cette soi disant vérité générale qualifiant les artistes d'êtres à part et décalés; mais dans ce cas-ci, il semblerait que ce soit bien la vérité ! Car mademoiselle Romansky est loin d'être le genre de femme banale que vous pouvez croiser à chaque coin de rue. Non, surprenante, étrange, lunatique, tout cela lui convient bien mieux ! Artiste elle est, jusqu'au plus profond de sa personne. D'une certaine façon, Iéléna est un génie, un génie de créativité. Dès qu'on lui met un pinceau, un crayon, ou quoi que ce soit en rapport avec l'art dans les mains elle se transforme totalement ; telle une chrysalide devenant papillon. Douée d'un talent inné pour les travaux manuels, elle n'est qu'une débutante en tant que professeur mais il semblerait qu'elle ne se débrouille pas trop mal vu comme presque tous ses élèves la considère comme l'une des prof' les plus cool du lycée... Le fait que ses cours partent dans tous les sens et qu'elle n'élève jamais la voix doit y être pour quelque chose ! Autant dire que l'étrangeté de son caractère se reflète dans ses manières éducatives : avec elle pas de cours théoriques, ses élèves l'adorent puisqu'en général ses cours ressemblent à un véritable atelier de savant fou. Une toile, de la peinture, et elle laisse les élèves guidés par leur propre créativité; élèves qu'elle appelle par leurs prénoms non pas par manque de respect mais parce qu'elle tient à instaurer dans ses cours une ambiance détendue et bon enfant. Elle encourage ses élèves à faire preuve d'originalité, d'ouverture d'esprit, et les pousse sans cesse dans ce sens par le biais de travaux très divers passant de la photographie à toutes les sortes d'art, même les moins connus. Ses cours ressemblent donc à tout sauf à des cours, bien qu'elle respecte tout de même (difficilement) le programme... Plus ou moins. Mais comme tout artiste se respectant, elle à en horreur des limites, les cases, et considère que ce programme doit être dépassé ; que l'art est bien plus que cela.

A vrai dire, Iéléna est très exigeante, souvent trop. Surtout avec elle-même, puisque cette acharnée de travail ne cesse que lorsqu'elle est satisfaite, que lorsqu'elle croit avoir atteint cette perfection tant désirée.... Soit, jamais. Quasiment dangereuse pour elle-même, Iéléna n'est jamais satisfaite et se donne tellement à son maximum qu'elle en oublie constamment de se nourrir convenablement, de boire, de dormir.... Manquant souvent d'atteindre les limites de son corps, elle désire plus que tout au monde la perfection, et cela la détruit à petit peu. Si pour être meilleure elle doit goûter à l'interdit, au danger, alors elle le fera car réussir est ce qui compte le plus pour elle. Elle se montre aussi exigeante avec ses élèves, voulant les pousser vers les sommets, leur montrer de quoi ils sont capables et leur ouvrir le maximum de portes. Mais ils sont chanceux, elle est beaucoup plus gentille et compréhensive avec eux qu'avec elle-même. Pour elle, pas de pitié, par de pause, oh que non !

Il est difficile d'imaginer que ce professeur singulier, aux paroles souvent sans aucun sens (à croire qu'elle serait tout le temps enfumée par quelques substances pas nettes) et aux méthodes éducatives décalées soit en vérité d'une très grande timidité. Iéléna peut paraître aux premiers abords froide, guindée et très propre sur elle ; mais les gens se rendent rapidement compte que ce n'est qu'une couverture. Qui lorsqu'elle éclate, révèle une jeune femme à l'esprit libre et indépendant, très loufoque et vivant dans son propre monde bizarre et décalé. Iéléna est changeante, elle passe très facilement d'une chose à l'autre sans aucun intermède, ce qui est plutôt déstabilisant. De même, la rêveuse demoiselle à tendance à se laisser distraire facilement et est très tête en l'air, ce qui n'arrange pas sa maladresse naturelle. Ah, naturelle justement, ça elle l'est ! Spontanée, très franche, elle n'a pas beaucoup de tact et dit presque toujours ce qu'elle pense. Sincère, Iéléna est après tout une véritable passionnée, folle amoureuse de l'art sous toutes ses formes. Modeste et réservée, elle ne se met pour ainsi dire jamais en avant et semble plutôt chercher à se faire oublier -ce qu'elle n'arrive pas vraiment, à son grand dam ! Pourtant, il est amusant de constater qu'elle est aussi très susceptible et qu'elle se vexe facilement.... Mademoiselle est d'ailleurs une très mauvaise joueuse !
Ainsi les apparences sont trompeuses, puisque Iéléna manque cruellement de confiance en elle et craint énormément le regard des autres, les rumeurs. Méfiante, de par sa réserve naturelle elle paraît solitaire ; pourtant elle hait la froide solitude dans laquelle elle est enfermée à cause de ses dehors déconcertants. Oui, plus que tout elle craint d'être seule, car Iéléna est une grande sensible, très fragile de par son hypersensibilité qui fait d'elle une véritable bombe à retardement. Qui sait les réactions que peut avoir cette hypersensible doublée de lunatique? Un choc émotionnel trop fort et, bang, ce serait la catastrophe !

Iéléna est en quelque sorte une marginale, à part de par son esprit aux rouages uniques et incompréhensible. Chercher à comprendre Iéléna, c'est comme se jeter dans une palette aux mille et une couleur toujours changeantes et subtiles, et tenter de s'y retrouver. C'est aussi courir le risque de se perdre entre sa face tantôt froide tantôt extravertie ; tantôt renfermée et tantôt souriante.... Un petit grain de folie contagieux et rafraîchissant qu'apporte Iéléna sur son passage !

Once upon a time ...

« L'art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté. »
Elle n'avait pas toujours été capable de déployer ses ailes dans un aussi idyllique cadre que celui qui l'avait vu devenir cette fameuse artiste russe. Elle n'avait pas toujours eu des ailes, non plus. A vrai dire, à l'origine, Iéléna Romansky était tout sauf destinée à devenir quelqu'un. Elle ne s'appelait même pas Iéléna Romansky d'ailleurs, mais Iéléna Avdeïev, la petite orpheline de Iakoutsk. Elle n'avait jamais connu d'autre cadre que les hauts murs gris de cet orphelinat situé dans l'une des villes les plus reculées et éloignée de la civilisation que Iakoutsk.... Pas qu'elle soit orpheline, non. Simplement que ses parents étaient les directeurs de l'orphelinat, ainsi était-elle condamnée à vivre ici avec tous ces autres enfants abandonnés, ou victimes d'une fatalité injuste et inaltérable... Ce n'était certainement pas le cadre idéal pour l'épanouissement d'un enfant. Surtout qu'être la fille des directeurs détestés de l'établissement aux règles trop strictes se répercutait sur Iéléna, sur les regards portés sur sa personne. Dès son plus jeune âge, elle était vue comme une intruse parmi les autres. Les rires, les moqueries, les regards méchants.... Elle préférait presque la méchanceté gratuite à le fait qu'ils la fuient ou la repoussent toujours. Solitude forcée, rejetée par ses pairs, ignorée par ses parents; elle n'avait pour seule compagnie que ses rêves et que ses carnets de dessin. Ah, le dessin... Dès toute jeune, elle avait montré un talent inné, époustouflant pour l'art. Alors à chaque anniversaire elle se voyait offrir peintures, crayons, pinceaux, papiers... Tant de fournitures qui allaient lui permettre de meubler ses jours et ses nuits en attendant le fameux prince charmant, le fameux miracle qui la sortirait peut-être de la morosité désespérante et triste de sa vie.

Pas d'amis, pas d'alliés. Elle ne connaissait rien d'autre que Iakoutsk, la ville étant trop excentrée pour permettre des voyages. D'ailleurs, il aurait pour cela fallu de l'argent, denrée rare en ces temps difficiles. L'orphelinat tombait en ruine, ses parents n'avaient plus rien que de faux espoirs auxquels se raccrocher, et elle n'était qu'une spectatrice de la déchéance d'un monde aux mille nuances de gris.... Mais étrangement, elle l'aimait, son monde. Se raccrocher à elle seule l'avait forgée différemment des autres. Différente elle était, ce qui d'autant plus la mettait à part. Le temps passait, d'enfant elle devint adolescente. Quatorze ans de quasi autarcie, quatorze années à développer un don dont elle était le seul témoin.
Jusqu'à ce qu'il arrive. Le miracle. Le prince charmant. La tempête de neige était telle que les cils gelaient au moindre contact de l'air. Personne ne s'arrêtait jamais ici, mais acculés par la neige et le vent mortel les voyageurs avaient trouvés abris dans l'orphelinat Avdeïev. Un évènement singulier, d'autant plus que ces individus apportaient avec eux un enfant. Mais pas n'importe lequel : un enfant issu de la soie dorée, des couverts d'argent, de la richesse d'un monde exquis et intouchable pour ces pauvres auxquels appartenait Iéléna.... Gregory, qu'il s'appelait. La fatalité possédait un étrange, si étrange humour. L'enfant-roi avait découvert le saint des saints, l'atelier de l'enfant-artiste Iéléna. Il avait surpris, vu, admiré, aimé.
Une fois la tempête apaisée, les voyageurs repartirent. Avec eux, ils emmenèrent Iéléna la petite presque-orpheline, la pauvre campagnarde ignare. Ils l'emmenèrent vers Moscou, le centre de tout, et tout ça pour quelques toiles, pour obéir au caprice d'un enfant.

Ainsi le destin se mit-il en marche, ses imprévisibles engrenages guidant Iéléna vers un futur d'or, de gloire, de mystères passionnants. La famille de Gregory Romansky avait beaucoup, beaucoup d'argent. Elle allait découvrir pourquoi plus tard. Pour le moment il fallait juste savoir que c'était l'argent qui leur avait permis de prendre Iéléna, achetée à sa famille, vendue comme une marchandise. Pas que cela lui déplaise : elle quittait le gris pour la couleur, et l'artiste qui sommeillait en elle allait enfin pouvoir ouvrir ses ailes.

La chrysalide devint papillon auprès de ce Gregory qui allait devenir son premier amour, son guide, son protecteur. Elle perdit ses habitudes de petite campagnarde pour devenir princesse. La transformation fut grande, à l'extérieur. Mais à l'intérieur, elle restait la si fragile, si sensible, si excessivement timide petite Iéléna rejetée et seule au monde. Elle parlait peu, elle dessinait beaucoup. Elle en vint à aimer le luxe, les tissus couteux, ce qui autrefois n'avait été qu'un rêve inaccessible. Elle en vint à aimer Gregory, aussi. Ou du moins, à aimer la manière dont il la traitait, comme un bijou, comme une poupée.... Une poupée? N'était-elle à ses yeux qu'un trophée précieux, unique ?
L'avantage d'avoir beaucoup d'argent et d'influence était qu'elle pu rentrer dans la faculté de peinture de l'Académie russe des beaux-arts, son rêve depuis longtemps. Là elle améliora sa technique, appris beaucoup sur les autres artistes, les courants, l'art en lui même.... Sa passion était plus grande que tout, sa vocation certaine. En plus de l'enseignement artistique, elle étudiait les langues -notamment l'anglais, le français et le japonais- ainsi que les autres matières générales. Mais elle était avant tout faite pour l'art, et rien d'autre.
Dix-huit ans, ou l'année de son mariage avec Gregory. Adieu, Avdeïev, adieu à cet orphelinat du passé qui hantait encore ses rêves, ainsi que ses toiles.... C'est d'ailleurs "L'orphelinat" qui lui fit gagner l'estime de plusieurs artistes contemporains, et le renom tant désiré de Gregory. Il cherchait plus la gloire qu'elle ne cherchait la perfection. Oh, paradoxe ! Elle désirait la perfection, mais dans ses toiles, c'était le commun, la pauvreté, les affres des êtres et de la société qu'elle représentait de ses doigts agiles. Iéléna Avdeïev s'était définitivement éteinte. Iéléna Romansky naissait, libre de ses pensées et de représenter la vie sous ce jour si particulier ou elle la percevait. Tout était comme un poème, comme un capharnaüm de couleurs, comme un tourbillon indéfinissable... Elle faisait des petits rien de la vie des oeuvres d'art, des instants éternels et visibles pour tous.

Romansky. Elle avait compris depuis un moment d'ou provenait tout cet argent, toute cette renommée.... Romansky, ou l'un des grands noms de la mafia russe. Argent sale, prostitution, trafics divers et illégaux.... Gregory avait un pouvoir immense, pas seulement dans les bas-fonds ou se tramait ces sombres travaux, mais aussi dans les plus hautes sphères puisque la mafia avait un pouvoir dangereusement colossal chez les dorés. Et elle y était maintenant mêlée, à la fois de gré et de force. Mais tant qu'elle pouvait peindre, Iéléna ne cherchait pas plus loin. Elle aimait, était aimée, étudiait, grandissait, s'épanouissait.... ou pas. Elle avait peur, peur de se tromper, peur de retomber dans la misère. Alors quand elle avait besoin d'aide, elle n'avait qu'à demander à Gregory et il lui fournissait de quoi oublier sa frayeur, teinter son regard de mille et une couleurs psychédéliques et se fondre dans un faux-bonheur rassérénant.

Ainsi cela se passa-t-il, de son adolescence jusqu'à ce qu'elle atteigne l'âge adulte, l'âge de la raison soi disant.... Ses toiles se vendaient, chères. En parallèle de sa vie de couple et d'artiste, elle continuait à étudier non plus à l'académie des beaux-arts mais de façon à obtenir un diplôme pour pouvoir enseigner dans le futur. Pourquoi ? Elle même ne savait pas, mais cela la rassurait étrangement que de se raccrocher à la légalité, la normalité, malgré le monde ou elle était enfoncée.... Et ses œuvres avaient une portée sociale, presque philanthropique, et pourtant égoïstement elle se laissait perdre dans l'addiction de ce qu'elle croyait être de l'amour... Et de la drogue aussi. Pour elle, les deux allaient ensembles. Gregory, la peinture, la drogue.... Ses addictions.

Et puis, vingt-et-un ans. Trahison, meurtre, justice, prison. Gregory était mort, Iéléna forcée de fuir pour ne pas subir le même sort ou être embauchée par un nouveau chef mafieux. Elle était veuve, et forcée d'aller en cure de désintoxication pour se libérer de ses démons. Essayer. Mais de désintoxication à quoi? Comme si la drogue était suffisante. Il fallait aussi la désintoxiquer à l'amour aveugle, au désespoir, au malheur, à la solitude.... A la solitude surtout. Car à nouveau elle était seule, d'une façon tellement plus sanglante, tellement plus brutale. "La rouille ronge le fer et les chagrins le cœur" comme disait le fameux proverbe russe.
Alors comme toujours, elle se réfugia dans la peinture. Des toiles plus torturées, plus sombres que jamais. Mal vues par le public et surtout par les critiques d'art qui s'acharnèrent sur la réputation de Iéléna, d'autant plus avec la déchéance de son nom, Romansky. Mais pas question de l'abandonner pour retrouver l'ancien. Romansky avait vu sa montée glorieuse et sa fin terrible.... Fin ? Non, pas encore. Presque, mais pas encore. Elle avait toujours son diplôme, ses bagages, et la fuite. La fuite à l'étranger, la fuite le plus loin possible pour ne plus entendre les dénigrement, pour ne pas complètement retomber dans les affres de son désespoir.

Et voilà comment Seika avait vu arriver en ses rangs cet étrange petit bout de femme aux cheveux d'argent, ce professeur d'art pas comme les autres ; aussi mystérieuse que changeante, aussi intrigante que talentueuse. Iéléna n'avait pas tout perdu, il lui restait son compte en banque, ses mains, ses connaissances, et maintenant des tas d'élèves promis à un brillant avenir, le même qu'elle avait gâché.... Il lui fallait leur apporter du rêve, de la beauté, de la perfection. Pour survivre elle avait besoin d'être au travers de cet art dont elle dépendait désespérément, plus que tout au monde.

Et c'est seule en territoire inconnu dont elle ne maîtrise que la langue et rien d'autre que Iéléna Romansky doit faire face.

Le joueur
Prénom / Pseudo : Vinnnie.
Age : 17 ans.
Ancien ou nouveau ? Je suis une bleue ! xD
Comment avez-vous connu le forum ? Par un heureux hasard, en me baladant sur google image !


Dernière édition par Iéléna Romansky le 01.03.14 12:16, édité 23 fois
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Fujiyori NakamuraFujiyori NakamuraDirecteur de Seika no Gakuen
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• Date d'inscription : 30/08/2013

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MessageSujet: Re: Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]   Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée] Empty25.02.14 9:00
Bienvenuue Smile

Ne t'inquiète pas tu as du temps pour la fiche Wink
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AnonymousInvitéInvité
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MessageSujet: Re: Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]   Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée] Empty28.02.14 17:54
Merci beaucoup Keiko !!! o/

Et voilà, je pense avoir terminé ma fiche !!! Very Happy J'espère que tout sera bon !!! ;D
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Saitô HibikiSaitô HibikiGougnafier
• Messages : 950
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Carte ID
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Classe / Job: Prof de sport / Athlète pro / Vendeur
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MessageSujet: Re: Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]   Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée] Empty04.03.14 18:05
Bonjour et bienvenue.
Tu es validée.
Tu as ton appartement qui t'attend à Ginza, et tu es la nouvelle professeur d'Art.
N'oublie pas de passer sur ton profil mettre le lien de ta fiche et de générer ta carte ID.

Si j'ai oublié des choses, envoie moi un MP =)

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AnonymousInvitéInvité
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MessageSujet: Re: Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]   Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée] Empty04.03.14 18:11
Bienvenuuuue ! =D
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AnonymousInvitéInvité
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MessageSujet: Re: Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]   Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée] Empty04.03.14 19:08
Youpiiiii !!! Very Happy *O* Merci beaucoup et au plaisir de tous vous croiser en rp !! ;D
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MessageSujet: Re: Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée]   Iéléna ❅ Loin du froid du décembre [Terminée] Empty
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