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 Irjan A. Maeda || If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~

Irjan A. MaedaIrjan A. MaedaParfait inconnu
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• Date d'inscription : 05/09/2017

Carte ID
Age: 23 ans.
Classe / Job: Quatrième année d'Ingénierie / Apprenti barman au Heaven's House.
Logement: Un appart' près de Seika.
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MessageSujet: Irjan A. Maeda || If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~   Irjan A. Maeda  ||  If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~ Empty05.09.17 12:25

Irjan Aasen Maeda



Nom : Maeda, de ton véritable nom Aasen. Tu as délaissé celui-ci pour prendre celui de ta mère après quelques démêlés avec la justice.
Prénom : Irjan
Age : 23 ans, t’es un p’tit vieux en fait. Mais ça se voit pas et t’as pas fait de lifting, hinhin.

Nationalité : Quelles étaient les probabilités qu’une Japonaise se casse dans un coin paumé de la Norvège, s’y installe et y épouse un Norvégien ? Pas beaucoup mais suffisantes pour que tu sois là.
Orientation sexuelle : T’es joyeux, très joyeux et tu vas te pendre pour ce jeu de mot pourri.

Groupe : Les branlomen 3000. En vrai, t’es un peu le cas perdu qui a dû se gourer de groupe à son arrivée. En effet, fait étonnant, t’es chez les verts. Qui l’aurait cru, toi qui a tendance à être pire que les p’tits fury d’amour que t’aimes ?

Classe : Quatrième année (t’as perdu deux ans avec tes galères.), en ingénierie parce que t’adoooores bidouiller des trucs. *aherm*
Club : Karaté. T’es bien foutu, tu le sais et t’aimes entretenir ce corps d’Apollon, voyons. /pan/
Situation financière :Plutôt aisée bien que tu préfères tout gagner avec tes efforts à toi. T’es venu ici comme ça, tu vas continuer.
Baito / Fonction : Apprenti-Barman au Heaven's House (Merci Saitô ! ^-^). Vous savez, ce mec, là, derrière le patron (sans commentaires…) et le comptoir, qui va vous foutre la bouteille dans la figure si vous commencez à mettre le souk dans le bar.
Logement : T’es pas contre le fait d’avoir un coloc’ (Sauf qu’en fait, un certain Al’ a décidé de squatter chez toi...). T’habites dans la périphérie de Seika, dans un ‘petit’ appart’ de luxe, parce que vu les soirées que t’encaisses, t’allais pas faire ça dans un logement étudiant, puis quoi encore.

Personnage de l'avatar ? Lunatic Psyker | Elsword

Keep a secret ?

Les secrets ? C’est quoi, ça ? Ça s’bouffe ? Ça serait ta réaction, si l’on te posait directement la question. Des secrets, t’es comme tout le monde, t’en as. Et pas qu’un peu. En fait, t’aimes pas du tout en parler, c’est encore plus simple. T’as bon être grande-gueule, tête brûlée, tu choisis toujours minutieusement ce que tu veux laisser paraître et comprendre ; ce que tu dis et ne dis pas. C’est pas une nouveauté, t’es un cas. Un sacré cas. Vraiment. Les secrets, t’en as à la pelle, t’es même pas sûr que tu puisses tous les caser dans une boîte à secrets si une telle connerie existe. Ton premier, bien que tu l’assumes plutôt bien, c’est que tu ne tournes pas rond, dans ta tête. Tu vois, toi, t’as pas de pote imaginaire, tu ne vois pas des trucs que les autres ne voient pas, t’entends pas d’voix non plus…

Nan, toi, t’as tes humeurs et ton fichu cerveau, qui ne la fout jamais en veilleuse. Toi, t’es une bombe à retardement, qui va péter à tout moment et vous refaire le portrait de la façon la plus horrible qui soit. Toi, t’es le funambule entre trop et pas assez. Entre excès et retenue. Toi, t’es borderline et tes émotions sont ton pire ennemi. Tantôt t’es cool, posé, bavard, chiant -comme toujours-, la bonne patte avec qui on se tape des fous rires. Et puis parfois, tu dérapes complètement, perds la main sur tes émotions et là, t’en deviens violent, incontrôlable. Rien ne t’arrête vraiment. Tu penses bien au suicide, tu penses bien à te faire mal, à faire mal aux autres. Tu te dis que rien ne va dans ta vie et que t’es condamné à déconner au moindre petit souci émotionnel. C’est un peu ça dans les grandes lignes. T’es bon être défoncé avec un traitement, t’en vois pas la différence.

Et t’as le reste aussi. Ta famille, ton passé soigneusement nié et oublié. Les petits trucs qui piquent, que tu refuses d’étaler. T’es pas vraiment fier de savoir que tu as joué les catins de services. T’es pas vraiment fier d’avoir été le jouet personnel de ton père, tant physique que sexuel. T’es pas vraiment fier de savoir que ta mère est morte, à cause de ce même père. Pas vraiment fier de dire que t’as envoyé ton père faire un tour de l’autre côté du miroir et que oh ! Il n’est jamais revenu. T’as les mains poisseuses de sang. Et pas que du sien. Ça t’a offert un ticket gratuit pour un centre. Un autre enfer, dont t’as pas de bons souvenirs. Vraiment, c’est dommage. T’as du talent, t’es intelligent, très intelligent. T’acceptes juste pas, même si tu bosses comme un dingue pour obtenir la vie de tes rêves.

T’es pas non plus ravi de dire que t’as bien essayé de crever. Ta gorge le dit pour toi. Tout le monde, de le voit, le sait. T’as fini par t’en foutre. Les gens disent ce qu’ils veulent sur ton compte. Ça te regardes pas. Tout ceci ne vous regarde pas et là, tu vois, t’es gavé et t’as pas envie d’tartiner le reste de tes petites crasses. Une autre fois peut-être.

Si on te dit "TheWatcher" tu réponds?

« C’est mignon mec, tes rumeurs. Ça fait ma matinée quand je tombe dessus. Mais n’empêche, tu te fais pas un peu chier dans ta vie pour faire que ça ? Et puis, j’veux pas dire, faut mettre un peu d’humour, ça aiderait les pauvres victimes à avoir le rire jaune, t’crois pas ? J’ai rien contre toi, tu fais ta vie, j’m’en carre l’oignon. Tu peux même écrire sur ma gueule si t’as envie. Ça me donnera une occasion de plus de rire ! »

En apparence je suis ...


T’es BG. Voilà.
Plus sérieusement, tu le sais trèèèès bien, même un peu trop, que t’es pas si mal fait que ça. A te regarder là, tout de suite dans le premier miroir que tu croises, t’y vois quoi ? Une perche. T’es un peu grand, dans le mètre quatre-vingt cinq. Une perche longiligne, svelte. Tu possèdes une musculature marquée et sèche. Tu n’es pas du genre rugbyman ou armoire à glace de hockey. T’es plutôt bien proportionné avec ce qu’il faut, où il faut (et pas ce à quoi tu penses, hein…). Étrangement, tu es haut sur pattes, des jambes interminables ; néanmoins guère fines. T’es pas une sauterelle aussi. Et heureusement. Tu soupires, soufflant tes mèches neiges. Ah, ta chevelure, c’est tout un art. Tu passes ton temps à te décolorer la tête. Parfois t’es rose, parfois bleu, parfois vert (ta couleur naturelle est par ailleurs un mystère...)… Mais t’adores le blanc. Ça te rappelles la neige de chez-toi.

Alors pour la plupart du temps, ta tête est blanche. T’es pas doué pour te coiffer, vraiment pas. T’as bon passer vingt minutes tous les matins collé à ton miroir, peigne en main, à martyriser ton cuir chevelu, tes petits spartiates n’en font qu’à leurs têtes et redeviennent aussi tôt en bataille. Donc tu laisses tomber et te trimballes avec la coupe susnommée « j’sors du lit maggle ». Tes spartiates immaculés, ils sont mi-longs, arrivant au bas de ta nuque et épais. Paraîtrait qu’ils sont doux. Seulement le dernier qui a essayé de te caresser la tête a fini encastré dans un mur. Oui. Tu ne supportes pas le contact. Tu ne le supportes pas si tu ne l’induis pas de ton propre gré. Tu prendras souvent sur toi si la tronche de la personne te revient. Sinon, tu esquives juste ou le dit ouvertement, sans retenue. Au pire, ton visage parle pour toi. T’es assez expressif, quand tu le désires.
 
Un visage anguleux, à la peau lisse sans imperfections. T’as pensé à postuler chez l’Oréal ? Ou une marque du genre pour une crème ? On t’a affublé d’un teint très clair, loin d’être blafard. Plutôt pur. Tu l’aurais hérité de ta mère et dans le fond, tu y tiens beaucoup. Ta mère, c’était tout un monde pour toi. Des lèvres fines, un regard tantôt perçant, tantôt glacé, tantôt conciliant. Tes prunelles sont originellement vertes mais comme t’es un poil excentrique sur les bords, tu portes des lentilles mauves. Parlons en, de ton excentricité. T’as des tatouages. Beaucoup de tatouages. Ils sont ici pour cacher la misère de tes dérapages. La misère de tes pétages de plombs. La misère du passé, de ses marques. Ils n’ont pas de sens particulier, tu aimes l’abstrait. Ceux-ci couvrent l’entièreté de tes bras, de ton dos et de ton thorax. Petite mention spéciale à celui sur ton visage, t’avais cette cicatrice en horreur.

Chose surprenante, tu n’as pas cherché à tatouer ta gorge pour cacher cette vilaine cicatrice qui la parcourt. Rugueuse, décolorée, il est difficile de ne pas la voir. Tu l’assumes en partie. A quoi bon la cacher ? Puis ça fait flipper les autres, alors ça te fait marrer. Dans la continuité du drôle d’oiseau, tu arbores tout le temps un manteau de plumes, jais. Tu l’adores et t’en sépares jamais. Il te tient à coeur. Ses plumes sont extrêmement douces et chaleureuses. Parfaites pour piquer un somme sur un rang d’amphithéâtre, bercé par la voix de ton enseignant. Sinon, tu t’habilles tout de même correctement, mettant en valeur tes attributs.

T’es un peu Christina Cordula, avec la poitrine en moins et des kilos de muscles en plus. Tu es coquet, attentif à ton apparence malgré cet air je m’en foutiste que tu as. Enfin, tu terminerais avec tes piercings. Un à la langue, le reste aux oreilles. Tu fais tout pour te faire mal voir au Japon, toi, non ?

Et à l'intérieur ...


Et à l’intérieur, t’es un kinder !
Bref.
Toi, qui t’es, ce que t’as fais, et t’en passes ? T’as pas vraiment à dire. Allez, poses-toi dans un fauteuil, sort un bon bouquin et paumes-toi dans tes pensées.

T’as toujours été ainsi, dans ton monde. Ton monde intérieur est tellement plus enrichissant que celui extérieur. Tu peux y dire toutes les bêtises que tu veux, y imaginer mille et un scénario, c’est tout pour toi et personne ne sera là pour te dire que t’abuses ou que t’es complètement glandu. En fait, t’en as beaucoup trop dans la tête. Tu réfléchis tout le temps. Genre tout le temps. Au point de ne jamais en dormir. T’as bon essayer de dire à ton cerveau de roupiller un coup et de cesser l’addiction à la caféine, celui-ci te fout juste un énorme vent et se contente de t’envoyer tout un tas de questions et réflexions sans ni queues ni têtes pour que t’y penses toute la nuit. Ça te fatigue énormément. Parfois tu souhaites que tu ne puisses plus penser du tout. Juste pour profiter de cette paix, de ce calme sans pensées, sans tourments. Car oui, tu ressasses beaucoup aussi. Tu as bien du mal à ne plus penser au passé, à ne plus agir en conséquence de celui-ci dans ton quotidien.

Il est là, il te suit, te hante. Transforme le peu d’heures de sommeil que tu as en pires cauchemars. T’es marqué, au plus profond de ton âme. Traumatisé serait même un meilleur mot. Seulement, avec un ego comme le tien, t’en montres rien. Ouais, t’as un ego qui fait la taille de la galaxie. Surdimensionné. T’es fier, orgueilleux et reconnaître tes torts, sans arguments valables ? Même pas en rêve. Tu sais ce que tu veux, quand tu veux. T’es confiant au possible, assuré. T’en deviens même narquois, laissant voir une facette méprisante de ton être. T’aimes pas qu’on te reprenne si tu te sais juste. T’aimes qu’on te reprenne intelligemment avec des arguments construits. T’es un peu sélectif et exigeant. T‘es dur avec toi-même et tu l’es autant avec tout le monde. C’est comme ça. Pourtant, t’es pas un mauvais bougre, derrière ce caractère quelque peu rebutant. Certes, t’es un provocateur de première, doublé d’un immense gamin.

Le mec qui va montrer son postérieur en cours pour le plaisir de choquer ? C’est toi. Le mec qui va sortir les mots inappropriés à une situation grave ? Toi aussi. Le mec qui va vous servir tous vos défauts sur un plateau d’argent et vous assassiner de sa langue acerbe ? Toi. T’es analyste. Tu lis les gens. Les gens sont des livres pour toi et il ne te faut que très peu de temps pour déceler leurs faiblesses et les garder dans un coin de ta mémoire. Tu les ressortiras plus tard, si l’on t’ennuie un peu trop. Mais, comme dit, t’es pas un mauvais gars. T’es même plutôt le contraire. Il ne faut juste pas t’agacer. Même si te voir hors de toi est assez… Rare. En dehors de tes sautes d’humeur dues à ta pathologie. Tu es d’un calme légendaire, imperturbable. Te surprendre et te faire réagir n’est donné à personne. Tu as trop de sang froid, bien trop. Et cela te sert souvent.

T’es le bon vivant, qui a toujours la pêche, qui adores parler aux autres. T’es souriant, joyeux, toujours prêt à parcourir sept milles lieux et dix milles mers avec ceux que tu apprécies. T’es pas compliqué comme gars. On t’aime ou on t’aime pas. Le meilleur ? Tu t’en fous. Tu te fiches de tout. Absolument tout. Que l’on t’insulte, que la fin du monde soit là, que ceux pour qui t’as aucun intérêt soient dans la mouise, pas tes oignons. T’es pas non plus la Sainte-Vierge, faut pas pousser. T’es un ange. Un ange avec une âme de démon, dirait-on. Tu peux devenir le pire des connards quand l’envie t’en prend. Et Dieu sait qu’il est préférable de fuir quand ça arrive. Le regret ? Tu ne connais pas trop. Parfois t’apprends, parfois tu zappes, c’était pas compris dans le package de naissance. Faut pas compter sur toi pour des excuses. T’en diras jamais, trop de fierté.

Tu le montreras avec des gestes, des petits attentions inattendues. T’es maladroit au possible. Brut de décoffrage, la diplomatie, t’as oublié le livre dans un coin de ton ancienne maison. Donc t’as fait sans. T’as un truc à dire, tu le dis, sans détour et souvent de façon sèche, toujours blessante. Tu te moques de blesser. Une vérité amère plutôt qu’un mensonge doux, t’es comme ça. Pourtant, toute cette façade, elle est bien belle, mais ce n’est pas réellement toi. T’es comment toi, Irjan, derrière ce mur que tu t’es bâti ? Seul. Tourmenté. Malade. Cinglé. Tu caches tes maux comme tu peux. Étouffe ceux-ci derrière un comportement infantile et frôlant l’idiotie. Dur à croire pour un génie comme toi. T’aimes pas ce statut. Tu te vois comme un crétin fini. Même si tu finis par comprendre que non, à la vue de tes facilités. Tu comprends vite, que trop vite. C’en est presque effrayant. Cependant, t’aimes pas le montrer, alors tu continues de jouer les idiots.

T’es instable. Instable, face à tes émotions. Émotions tues ou exacerbées. T’es une marionnette pour elles, pris dans des flots où tu ne peux nager. Tu crains cette part de toi, violente, impitoyable, terrifiante. Tu détestes cette idée de ne pas te contrôler. De ne rien contrôler. T’as besoin de tout avoir sous les mains, de savoir où tu vas. Malheureusement, tes émotions, elles ne voient pas les choses ainsi. Tes émotions te traînent et hurlent tout ce que tu n’aurais jamais dit, te forcent aux pires choses. Comme aux plus surprenantes. Tu détestes cette part de toi. Cette part qui chute dans des abysses sans fin, à la recherche d’une corde à saisir pour remonter. Cette part de toi, perdue, résultat de ton vécu. De tes erreurs. De ce qu’ils t’ont fait. Cette part marquée, déchirée. Faible. Faible, oui. Tu ne supportes pas cela, de te montrer faible. Ton ego ne digère pas. Tu te redresses, affiche un sourire amusé, une gueule amicale et hop, tout disparaît. Ni vu, ni connu. Qui connaîtra cette facette de toi, un jour ? Personne. Tu restes un coffre-fort. Et te faire cracher le morceau, ce n’est pas pour demain.

Once upon a time ...


"I couldn’t trust my own emotions. Which emotional reactions were justified, if any. and which ones were tainted by the mental illness of BPD ? I found myself fiercely guarding and limiting my emotional reactions, chastising myself for possible distortions and motivations."
- Rachel Reiland -


I'm too pounds shy of a bomb.
Les plaines enneigées te manquaient. Ces étendues, sans fin, toutes de blanc éclatant… Te manquaient cruellement. Le ronronnement singulier du train t’endormait, laissant ton regard abandonner le paysage qu’il contemplait. Petit enfant que tu étais, tu t’étais lové dans ton chaud manteau, espérant des jours meilleurs à présent. Ce train, il t’emmenait loin. Très loin. Comme tes songes. Vers un endroit où tout irait pour le mieux.

Tu avais vu le jour à Vardø une petite ville paumée au fin fond de la Norvège, vivant principalement d’un commerce halieutique. Tu adorais ton chez-toi, gosse que t’étais. De la neige à perte de vue et des poissons et phoques pour seuls amis. Pas très enrichissant en fait. Mais tu t’en foutais. Pour rien au monde t’échangerais le calme des forêts de pins contre un autre. Pour rien au monde. Car ce calme… Était ton seul refuge. Ta vie était tout sauf calme. T’étais pas désiré pour bien commencer. Ta mère, japonaise, avait fini en cloque et ton père, norvégien et connard de bon statut, l’avait blâmé. Qui pouvait-elle, elle ? Elle n’était pas la seule en faute. Tu l’aimais beaucoup ta mère. Malgré le fait que tu n’étais pas voulu ni attendu, elle t’avait élevée seule, te donnant tout l’amour dont elle disposait. Elle t’avait appris beaucoup sur sa culture, sur son pays, le Japon. Petit curieux que t’étais, t’avais tout écouté et tout mémorisé, te demandant comment pouvait être son pays, à ta mère adorée.

Le souci dans ce joli tableau presque rosit, c’était ton père. Ton père, il était pas foncièrement une bonne personne. Ton père, il avait ses vices, beaucoup de vices. Ton père était juste un enfoiré, c’était ainsi que tu l’avais toujours vu. Seulement, le gamin que t’était, il ne pouvait pas encore penser correctement et y voir tous les soucis qui accablaient cet homme. Soucis, qu’elle était bien bonne. Il était juste embêté par le fait d’avoir un mioche dans les pattes. Une bouche en plus à nourrir. Ton père, c’était un vieux militaire foutu sur la touche et ça, ça lui avait pas plu. Alors perdu dans ses glorieuses années et une vague amère, il passait toute sa frustration sur les deux visages qu’il croisait à longueur de journées. Celui de ta mère et le tien. Mais vois-tu, ta mère était aimante, si aimante, qu’elle lui pardonnait toujours. L’excusait toujours. Elle n’avait ni peur, ni la crainte d’une femme faisant face à un mari violent. Non, elle continuait de sourire sereinement, ne cessant jamais, au grand jamais de l’excuser.

Toi, tu ne pigeais pas. Toi, tu ne pigeais pas pourquoi maman elle avait des bleus, puis des coquards. Tu ne pigeais pas pourquoi maman elle souriait avec un air si triste. Pourquoi elle faisait tout pour t’éloigner de la brute qu’était ton père. Tu l’aimais ta mère. Vraiment. Et t’y pouvais quoi, pour l’aider ? Rien. Ce père t’effrayait. Tu le craignais tant. T’étais qu’un gosse pleurnichard, faiblard, qui passait ses jours à chialer dans sa chambre. A fuir le domicile familial, si tu pouvais encore nommer ça une famille. Tu ne pouvais plus supporter, d’être un simple spectateur. Les lèvres liées, t’avais bien essayé d’en parler à tes enseignants dans ton école, à tout adulte que tu verrais. Seulement, une fois face à eux, la peur te prenait, te serrait les tripes et tu te contentais de garder les lèvres closes. Rien. Rien ne voulait sortir. T’étais juste une aide, un spectateur, complice de ce que vivait ta mère. Ça ne dura pas tellement longtemps, avant que tu viennes te ranger à ses côtés, trouvant un courage aussi stupide que valeureux.

Il ne fallu pas longtemps, pour que tu subisses bientôt le même traitement. Pourquoi… ? Pourquoi deviez-vous vivre cet enfer à cause de cet homme ? Car il a échoué ? Car il a les nerfs d’avoir foiré sa fin de carrière ? T’en savais rien toi, du haut de tes neuf ans. T’en savais foutrement rien. Ça faisait déjà des tas d’années que ça durait et t’avais fini par comprendre que les questions n’avaient pas de réponses derrière cette épaisse porte de bois qu’était celle de ta piaule. T’avais fini par comprendre que t’étais seul, avec ta mère, face à un loup enragé qui n’aurait pas fini de vous faire mordre la poussière. Les jours à l’école devenaient compliqués pour toi. Trop angoissé, trop tendu, t’arrivais plus à suivre, fondais en larmes pour un rien, hurlais pour un oui ou non. Tu te perdais. Tes émotions t’engloutissaient. T’étais instable, invivable en cours, inquiétant bon nombre de tes enseignants. T’étais pourtant loin d’être idiot, t’étais même au dessus du panier. Juste ton comportement, qui n’allait pas du tout.

Plusieurs mots furent envoyés à tes parents, ta mère te couvrant toujours, t’excusant toujours. Ce père jamais présent. Pas une seule fois. Il avait mieux à faire, chasser, crois-tu ? C’était monnaie courante dans ta petite ville paumée. C’était courant tout court chez-toi. Si tu pensais t’être fait aux coups que tu subissais, aux violences que tu encaissais, verbales et physiques, t’allais vite déchanter. Comment oublier ? Comment oublier, ces mains sur ton corps ? Comment oublier ces nuits-ci ? Pourquoi te faire subir ça ? Parce que t’es faible ? Parce que t’es lâche ? Et que dans ta maison, ça ne passe pas ? Parce que t’es qu’un gosse qui ne sait pas dire non ? Tu ne pouvais plus de le voir dans ta chambre. De sentir son souffle près de toi, sur toi. De sentir et ressentir sa présence tout simplement. T’avais bien essayé de crier les premières fois. De fuir.  Te débattre. T’en garde cette cicatrice sur la partie gauche de ton visage. Cicatrice que tu as tant haït, te le rappelant que trop bien. Te rappelant que trop bien ces moments, glauques à tes yeux.

Ta mère, pauvre mère n’en savait pas vraiment grand-chose. Elle doutait un peu, non ? Tu ne sais plus. Tu n’arrivais plus à réfléchir, toi. T’avais lâché et t’étais juste un gamin brisé, à l’esprit en perdition, bon jouet d’un père dépravé. Elle essayait bien, ta mère, de comprendre ce qui n’allait pas. Pourquoi t’étais aussi morne et patraque. Pourquoi tu pétais subitement une durite. Parce que ton esprit t’avait  abandonné. Parce que t’étais seul, dans ce calvaire sans fin, à combattre une angoisse, une terreur que trop présente. Tes émotions n’ont pas tenue. Rien de toi n’a tenu. T’avais bien pensé à t’arracher la peau pour effacer ses marques, son odeur, rien. Rien. Ça te rendait malade, pour le gosse que t’étais. Qui a dit que c’était la joie, que d’être précoce ? Que de comprendre le monde avec un train d’avance ? T’avais déjà trop de maturité pour comprendre le supplice que tu vivais et endurais. Juste pas assez de courage pour te sortir de là. T’avais tenté, hein.

En vain. En vain, t’étais sien. T’étais son objet. T’aurais bon crier, personne ne viendra. Ça se sut. Ta mère avait fini par être sûre et valeureuse femme qu’elle était, aimante mère qu’elle était, elle s’’était fièrement dressée face à ce père. Face à ce monstre que tu haïssais et craignais tant. Elle te défendait encore. Et encore. Et toi, tu pouvais juste rien faire. Juste rien dire. T’avais plus les forces. Juste le poids de la honte et du remord sur tes épaules. Car elle a passé l’arme à gauche, ta mère. Par sa main. Par sa foutue main. Un départ qui en marquait un nouveau pour toi. Jusqu’au bout, ta mère était restée ce que tu qualifierais de Sainte. Jusqu’au bout, elle n’avait jamais rien dit, te protégeant comme elle pouvait. Jusqu’au bout, elle avait tenté de t’offrir la belle vie. Sa seule erreur fût sa crainte de te voir retiré à elle si elle parlait. D’assumer son égoïsme que de vouloir te garder auprès d’elle, dans ce calvaire.

De toute façon, même si t’étais qu’un mioche, t’aurais refusé qu’on te sépare d’elle. Alors la Faucheuse a fait le boulot à la place. Morte. Sous les coups. Pas plus simple que ça. Tu t’en souvenais très bien, que trop bien. De ce corps raide, froid, à terre. Des cheveux jais de ta mère, qui maculaient le sol avec son sang. Tu t’en souvenais que trop bien, du visage de ton père, à ce moment. Et la suite… ? La suite. Pour la première fois de ta vie… T’avais chuté de ce fil sur lequel tu jouais les funambules. De ce fil entre rien dire et trop en dire. T’avais chuté, chuté. Profond, très profond, dans des ténèbres agréables. Ta bonne conscience t’avait mis à la porte. Et te voici, pauvre gosse que t’étais, à prendre le premier objet que tu trouvais dans ce hall, cette bouteille d’alcool vide. Parce qu’il buvait comme un trou, ton poivrot de père. T’avais pas attendu la Saint-Glinglin pour le frapper avec toute la rage que t’avais gardé en réserve. T’avait pas attendu la Saint-Glinglin pour lui écraser celle-ci en plein visage quand il avait chuté, happé par la douleur. T’avais pas attendu, pour comprendre ce que tu faisais.

T’étais plus vraiment toi. Juste ces émotions, qui menaient la danse. Juste cette ligne que t’avais franchie, sentant le liquide carmin chaud couler le long de tes mains. Oubliant les coups et les hurlements. Oubliant tout. Restaient que ces larmes, qui creusaient tes joues. Ces mains tremblantes, qui lâchaient la bouteille. Pourquoi tu pleurais encore ? Pourquoi t’avais si mal, dans le fond… ? Pourquoi ton coeur se serrait… ? C’était quoi le souci avec toi… ? T’avais quoi ? Onze ans, à peine. Suite à ça, tout allait s’enchaîner pour toi. Les services sociaux furent mis sur le coup, alertés par ton école et tes voisins. Cette histoire ne fit qu’alourdir leurs doutes quant à toi. Que faire d’un gosse comme toi ? T’étais même pas condamnable. On pouvait pas non lus te foutre dans un centre, t’étais trop jeune. Et vu ton vécu, c’était tout bénéf’ pour toi. Tu fus tout de même suivi par un professionnel, s’assurant de l’état de ton fragile mental.

A partir de là, tu fus ballotté de familles d’accueil en familles d’accueil. T’étais impossible à vivre. Trop angoissé, trop violent, trop impulsif. Tu refusais toute trace d’autorité sur toi. Refusais tout contact, menant la vie dure à chaque tuteur qui avait eu l’honneur de s’occuper de toi. T’avais pas cessé de dégager de baraque en baraque, tellement t’étais intenable. Rien ne te calmait, rien ne te rassurait. A l’école, tu plongeais, pris entre crises de panique et excès de violence. Ça devenait un fait, t’étais juste un animal impossible à tenir avec une laisse. Et puis soudainement, tout disparaissait Effacé d’un trait. Aux oubliettes. Tu quittais ton beau pays, ta neige tant aimée pour un lointain, très lointain pays. Qui avait bercé ton enfance. Dont tu connaissais déjà beaucoup.

Le Japon. Des proches de ta mère, sans enfants, avaient eu vent du cauchemar que t’avais vécu et vivait encore. Bons samaritains et ravis que de prendre soin du rejeton de leur chère amie défunte, ils demandèrent à te prendre sous leurs ailes, dans la ville de Kanazawa. T’avais pas vraiment eu ton mot à dire, t’étais pas en âge pour. Et jugeant que ce serait le mieux pour toi que de renouer avec des proches de cette mère que tu aimais, tu fus envoyé sans attendre direction le Japon.


I'm one shade short of alarm.
Les heures de train te paraissaient une éternité et c’était le coeur lourd que la petite tête blonde que t’étais versait ses dernières larmes vis à vis de son pays. Tu ne savais pas, si tu serais capable de revenir là-bas un jour. Trop d’émotions y était attachées. Trop de souvenirs que tu aimerais faire disparaître. Ce sera l’oeuvre du temps, rien de plus. De train, tu échangeais pour un voyage dans les airs, restant soigneusement emmitouflé dans ton manteau. Une façon de te blinder du monde extérieur et de faire face à cette angoisse permanente.

Treize ans et te voici débarqué au Japon, au sein de la famille Sanada. Tes premiers temps là-bas ne furent pas des plus simples. T’avais pas changé d’un pouce et toujours aussi angoissé et instable, tu en faisais voir de toutes les couleurs à tes nouveaux parents adoptifs. Mais étrangement, eux… Eux, ils avaient la patience avec toi. Eux, ils ne te blâmaient pas. Eux, ils te donnaient le temps. Et ce fut lentement, bien lentement que tu t’ouvrais à eux. Peu à peu, au gré des années. Scolairement aussi, t’avais pas changé. Toujours ce même élève intenable, trublion, fauteur de troubles et complètement vrillé. Larmes, angoisses, des petits camarades blessés. Tu t’es par ailleurs cassé la gueule et a redoublé, faute de ton état psychologique encore trop fragile. Tes parents ne t’avaient pas réprimandé, essayant même de comprendre pourquoi t’étais comme ça. Pourquoi tu tournais pas rond dans ta tête avec tes émotions. T’avais toujours un spécialiste collé aux basque, qui t’apprenait doucement à faire face à ces crises. A te gérer.

T’avais eu le temps de te paumer dans Kanazawa, trouvant cette ville magnifique. Tous ces temples… C’était comme ta mère t’avait dit. Quelque chose d’irréel, que t’aurais jamais vu en Norvège. Puis ce fut ta première rencontre avec lui. Celui qui deviendrait dès lors ton inséparable, ton meilleur pote, l’une des rares personnes sur cette planète qui te connaisse un minimum. Alavaro. Tu te demandais comment il avait fait pour finir au Japon lui aussi, il en avait pas la tronche, encore moins que toi. Fallait croire que c’était un signe du destin que de mettre deux étrangers en relation. Al’, c’était un peu la grosse victime de ton école. Le gamin frêle, qui se faisait ou tabasser ou racketter. Toi, t’en avais plus rien à foutre de tout ça. Toi, t’étais usé de tout ça. T’avais foutu le monde sur off, préférant tes pensées à celui-ci.

C’était pas tes affaires qu’un de tes camarades se fasse racketter. Ah, t’avais dit ça combien de temps, déjà, avant d’agir ? C’était même pas souhaité, c’était ça le pire. T’avais juste eu envie de t’en foutre, mais quand on te collait ça sous l’nez, t’arrivais pas à fermer les yeux. Alors t’avais refait le portrait aux deux glands qui extorquaient ses affaires au minimoy. T’étais plutôt grand toi, pour ton âge, comparé à lui. Lui, il avait du loupé une marche. De là partait votre amitié. Sans comprendre, t’étais devenu son gardien sur pattes, pétant toutes les bouches que tu croiserais sur ta route. Ça n’arrangeait rien avec tes crises. Et parfois du bulldog, tu passais au caniche, à rester en boule dans un coin. Aussi loin que tu te souviennes, Al était plutôt doué pour te calmer et te rassurer. T’étais même resté sur les fesses quand il t’avait défendu auprès du Directeur. Car ouais, à tabasser des gens pour le défendre, tu te faisais voir. Que trop voir. Et vu ton dossier, ça t’arrangeait pas vraiment, tu vois.

Le temps faisait son œuvre et t’avais appris à te montrer plus souriant, plus joyeux, ou presque. Quand bien même tout semblait aller pour le mieux, sur tous les points de ta vie avec les années, ton passé ne t’avais pas lâché. Ton passé te hantait encore. Et t’aurais bon jouer la comédie, tu coulais toujours autant dans ces abîmes sans fond. T’arrivais pas à sortir la tête de l’eau. Tu souriais pour sourire, sans réelles convictions. Juste pour rassurer les Sanada et Al. Juste pour te mentir à toi-même, te chantant que t’arrivais enfin à avoir une vie correcte comme tout le monde. Mensonges. Doux mensonges. Face au miroir, t’y voyais quoi ? Cette figure creuse, marquée de cernes. Ces cicatrices, ces marques. Ce père, ce fantôme, qui se tenait à tes côtés, te susurrant à l’oreille, laissant ses mains sur ton corps. Ça te filait la bile. Ça te retournait l’estomac. Tu te détestais et te répugnais. Combien de temps ? Allais-tu encaisser ça ? T’en savais rien. T’en savais tellement rien…

Qu’un beau jour, sans crier garde, tes émotions avaient repris le pas sur toi, à trop te détailler dans ce miroir. A trop te perdre dans les mirages d’un passé non révolu. Tu ne supportais plus. Plus. Tu voulais effacer cette image, ces pensées, ces sensations. Si briser le miroir ni changeait rien, te tuer, ça le tuerait aussi, ce fantôme qui ne te lâche pas ? Ça le renverrait dan sa tombe, hein ? C’était ce que t’avais pensé, sans avoir véritablement la main sur tes pensées. Tu en avais oublié la douleur. Tout ce que tu voyais, c’était toi, parterre, convulsé, les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres, à essayer de rire sans t’étouffer dans ton propre sang. Les doigts charcutés par le verre, la gorge ouverte de celui-ci. Il t’avais pris quoi encore… ? Rien. T’avais juste eu envie d’effacer tes propres démons. De t’effacer. Effacer ce corps maudit et haïssable.


I'm too past wrath that I'm calm.
Un battement. Puis deux. Lents. Réguliers. Tes paupières dégageaient lentement tes prunelles émeraudes, le paysage flou, les ténèbres se fondant peu à peu dans le paysage. Tu clignais des mirettes, une douleur atroce le long de ta gorge. Pourquoi… ? T’étais encore là ? C’était quoi ce foutoir ? Tu t’étais loupé ? Non. Tu savais viser, tout de même. T’étais pas con à ce point. Alors pourquoi t’étais là, dans cette chambre aseptisé, aux murs blancs ? On t’avais sauvé. Il t’avait sauvé. Al. T’étais chez-toi, c’est ça ? Tu recadres pas. Tu ne sais plus. T’avais juste la tête lourde. T’façon, vu ton état, tu le savais. T’avais des oreilles. T’avais entendu. Que t’allais plus revenir chez toi un temps. Que t’allais faire un p’tit tour dans un centre fort sympathique pour voir ce qui n’allait vraiment pas avec toi. T’étais suivi, t’avais un dossier béton pour là-bas. La candidature de rêve. Le meilleur ? Tu pouvais même plus parler. T’en avais pour un bon moment, à être aphone, le temps que ta gorge, pauvre gorge s’en remette.

T’avais pas eu le temps de cracher toute ta colère à la gueule d’Al. Tu lui en voulais. En voulais de t’avoir sauvé. De t’avoir ramené dans cette réalité de merde, oui. En voulais de te faire voir à quel point t’étais vraiment pathétique. De t’avoir en quelque sorte envoyé là-bas. C’était pas la balnéothérapie, les murs ci-bas. T’étais relayé au statut de simple animal, croisant à longueur de temps un personnel aux visages les plus froids et fermés. Tu savais bien, que c’était pan bon pour eux de trop copiner avec les malades, mais un sourire ou deux, ça n’allait pas les tuer. T’étais un être humain, pas une machine ou un objet… Tu ne voulais plus… Être un objet, de nouveau. Tu ne supportais pas cet endroit. Tu ne supportais pas tout ce qu’on te forçait à avaler pour soit disant guérir. T’avais juste le crâne explosé, attaché à ton lit.

Parfois tu visitais la salle d’isolement, quand tu devenais vraiment infernal. Quand tu commençais à t’en prendre à tous ceux que tu voyais. T’imaginais fuir d’ici. Tu te haïssais, d’être ainsi. Tu voulais juste… Juste ne pas  être. Te dire que c’était qu’un sale rêve. T’avais perdu une autre année, à jouer les cas difficiles. Pas ta faute, t’aimais pas comment on te voyait. T’aimais pas l’idée d’être constamment shooté ou enfermé. T’aimais pas… Que tes émotions prennent le pas sur toi. T’en pouvais plus. Vraiment plus. A force, tu t’y étais fais, restant muré dans un silence morbide. Docile à souhait. Qui se contentait de faire ce qu’on lui demandait. T’avais abandonné ? Non. Juste pigé que tu ne sortirais pas de là sans passer par cette case, ‘mettre ton ego à la poubelle’. Ça avait pris du temps pour que tu puisses de nouveau profiter de l’air libre. En dehors du périmètre du centre. Cette petite mésaventure t’avait fait réfléchir. Beaucoup réfléchir. A force d’y voir le visage d’Al et de sa mère qui y travaillait, de voir les visages ravagés par l’inquiétude de tes parents adoptifs…

Tu t’étais enfoncé dans le crâne que t’avais fait que de la merde jusque là. Que t’avais rien fait de concret. Pour toi, pour eux. C’était le plomb dans la cervelle qu’il te manquait. Dix-sept ans et dix ans de retard sur ta réflexion. Alors tu t’es bougé. Tu t’es donné un coup de pied aux fesses et t’as bossé. Bossé comme un malade. Bossé pour rattraper tout ce temps perdu. Pour rendre ta famille fière, rassurer Al… Et pour toi. Pour te dire que tu vaux bien mieux que cette image médiocre que t’as de moi-même. Que t’es pas un cas perdu et que tu peux vivre. Vivre par delà tes démons. Finalement, c’était pas si mal d’être en vie ? T’avais appris à gérer un peu mieux tes crises, toujours suivi, toujours un traitement dans les dents… Pas grave, tu t’en foutais. Tu redécouvrais la vie. Tu apprenais ce que c’était de vivre pour toi. De réellement vivre. T’étais devenu ce mec casse-pieds, chiant, trop souriant et provocateur. Loin du pleurnichard instable. Ce gars, qui n’hésitait pas à se foutre dans les ennuis pour le plaisir ou pour aider. Un sale gosse. Mais un sale gosse heureux.


Got two last laughs in my palms.
T’avais eu vent par le biais de ta famille, de l’existence d’une grande école, cotée, qui pourrait te garantir une belle vie si t’y arrivais. Problème, c’était pour les richoux. Et toi, même si t’avais l’héritage plein à craquer de ta famille, t’avais pas envie de taper dedans. T’avais ta fierté et tu voulais obtenir ta place là-bas, par tes efforts. Les Sanada t’avaient glissé qu’ils acceptaient les élèves très bons et leurs filaient une bourse s’ils se dépatouillaient à un concours. C’était là ton défi. Et t’allais le faire. T’en avais dans le crâne et c’était l’occasion de le montrer et te le prouver. Après des mois à ne plus voir le jour – t’étais devenu un vampire accro au café -, t’avais fini premier classé dans le concours que tu désirais. T'avais pas pensé que t'aurais un entretien avec le directeur de l'Etablissement. A ce moment-là, t'avais pensé que c'était foutu, vu ton caractère de chien et de gros gosses pour ton talent.

Car s'il y avait bien un truc que t'avais pas forcément dévoilé et gardé pour toi durant un paquet d'années, c'était que t'étais plutôt calé avec les machines. T'étais un peu Tony Stark sur les bords, avec la thune en moins. Quelle fut ta surprise quand tu vis que t'avais été pris, t’ouvrant les portes de ce prestigieux établissement. T'en revenais pas. C'était quoi, qui lui avait plu, au vieux ? Pour fêter ça et parce que ça te travaillait depuis un temps, t’étais aller embêter le premier Juge du coin, demandant à changer de nom de famille pour adopter celui de ta mère. Après quelques mois de débats et attentes, ta requête fut acceptée. C’était là la dernière trace de ton père sur toi. Et tu venais de la foutre au feu. Pourquoi ? Pour qui ? Juste pour toi. Toujours pour te prouver que t’es pas un cas si désespéré.

T’avais opté pour l’ingénierie, passionné par ce domaine. A vrai dire, t’aurais bien eu envie d’aller en médecine aussi, mais les doubles cursus ne semblaient pas avoir la cote. Donc t’étais resté sur ton premier choix. T’avais quitté ta famille, t’étant trouvé un boulot d’apprenti barman entre temps pour survenir à tes besoins. Du petit appart’ miteux, t’avais trimé pour en changer, aimant un certain confort. T’étais un battant, un ambitieux. T’allais pas lâcher l’affaire aussi facilement. Entre temps, Al’ était venu chez-toi. T’avais accepté de devenir son tuteur légal, son père ne pouvant le gérer. T’avais un peu eu du mal avec les papiers et l’idée. La crainte de ne pas être à la hauteur. De ne pas savoir le gérer. C’était pas un gosse -quoi que-, mais t’avais sa responsabilité. Il avait l’habitude, depuis le temps qu’il te connaissait.

Parfois, t’en riais, te souvenant tes premiers jours au Japon, où tu captais un mot sur deux. Te souvenant de ta première année en Université où pour bien commencer, t'étais arrivé à la bourre et ensuite t'avais réussi à jouer les paumés de service durant quelques mois. T'étais comme tout le monde, tu supposes. Perdu les premières semaines, puis intégré avec le temps. T'avais une réputation de casse-pieds et grande-gueule à tenir, malgré tes excellents résultats. Et à présent regardes-toi, trois années passées dans cet établissement et toi-même, t’arrives pas à croire que t’étais à ce stade là avant. On t’avait fiché chez les têtes, les intellos alors que t’étais imbuvable, voir que trop chiant. Trop fêtard, avec aucun sérieux.

T’avais du mal avec ce concept de l’intelligence qui équivaudrait à avoir un balais dans le fondement et rien faire de sa vie. Pourquoi les personnes intelligentes devraient fermer leurs gueules ? Ouais, t’es un cas et t’en moques bien. Tu t'attires les foudres comme les faveurs des gens. T'es pas compliqué, plutôt bien intégré. Avec une gueule comme la tienne, c'était un peu dur de ne pas se faire voir. Ah, peut-être bien verrais-tu une fin à cette vie vaine de sens ? A ce passé trouble ? Peut-être bien avais-tu trouvé une vie convenable ici.

Le joueur


Prénom / Pseudo : Reinhardt, Rei… PPF pour les intimes. ♥
Age : J’suis un bébé, 17 ans tout juste. Me tapez pas. T^T
Ancien ou nouveau ? Nouveauuuuuuuuuuuuuuuu. 8D
Comment avez-vous connu le forum ?Les Tops ! Je tiens au passage à m’excuser de la longueur de la fiche et si ma plume, sous ce personnage est un peu crue. J’espère que cela ne vous gênera pas… T^T
As-tu bien lu le règlement ? Oui et j’suis pas d’accord. OK --S Pourquoi pas des pommes ? C’est cool les pommes. Ou des patates ! D:


Dernière édition par Irjan A. Maeda le 05.09.17 20:27, édité 5 fois
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Charlie WhiteCharlie WhiteMarraine la Bonne Fée
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MessageSujet: Re: Irjan A. Maeda || If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~   Irjan A. Maeda  ||  If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~ Empty05.09.17 12:40
Bonjouuur !


Alors, déjà, BIENVENUE !

Je suis pas admin mais je suis maraine la bonne fée ! Si tu as des questions , des interrogations , ou juste envie de me dire à quel point tu aime le forum,je suis là !

Poutous sur tes fesses de bébé !

Ps: si tu veux rester parmi nous tu peux aller poster dans le recensement : https://seikang.forumactif.org/t2123-maintenance-6-recensement-yens-et-predefinis


Dernière édition par Charlie White le 05.09.17 21:30, édité 1 fois
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Irjan A. MaedaIrjan A. MaedaParfait inconnu
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MessageSujet: Re: Irjan A. Maeda || If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~   Irjan A. Maeda  ||  If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~ Empty05.09.17 18:15
Merci Chacha ! *^*

Je poste pour dire que j'ai enfin fini ! T^T
En espérant que cette fiche vous plaise ! >w<
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Saitô HibikiSaitô HibikiGougnafier
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MessageSujet: Re: Irjan A. Maeda || If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~   Irjan A. Maeda  ||  If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~ Empty08.09.17 11:43

Bonjour et Bienvenue ! Sacré fiche ! Je t'avoue que je fais une allergie à l'écriture à la deuxième personne, donc ça ne m'a pas aidé, mais bon, j'suis là pour juger le contenu, pas le contenant !

Cela risque d'être assez compliqué mon analyse, ou en tout cas, pas dans le bon ordre. J'te fais confiance pour démêler !

D'abord, le groupe : Tu as pris les verts, mais ton personnage tire énormément sur noir et rouge. Cela semble d'ailleurs être les prédispositions dominantes du personnage.

Côté secret, ce serait donc la maladie mentale suite à une enfance "difficile" qui a conduit au décès malheureux de papa, ce qui est OK par nos standards en terme de secrets. Toutefois il peut y avoir d'autres implications, on verra !
T'as aussi raté une pendaison, shit happens, donc ça laisse une marque.
--> Ces points là t'envoient presque sans retour en Why so Serious, à défaut d'un HP Smile

Côté physique, la description est complète, la question est de savoir d'où provient la musculature ? Il n'a pas l'air d'être le sportif de l'année non plus.

Côté mental, par contre, on retrouve pas mal de contradictions dans un sens :
Il est d'un calme légendaire, mais ça semble l'inverse de sa maladie ; Il est tout le temps dans son monde car il mieux, mais il adore parler aux autres, etc...
Pourrais-tu jeter un oeil et coller les morceaux ?

Côté histoire, j'aurai surtout des détails :
- Comment la famille maternel a-t-elle pu être au courant ? La mère aurait pas pu fuir avec toi ?
- L'héritage familial biologique arrive comme un cheveu sur la soupe. De plus, le père alcoolique et violent ça fait très milieu pauvre, ou au mieux déshérité.
- Enfin, vu les antécédents du personnage, ça semble improbable de devenir tuteur légal de quelqu'un juste parce que. Il faudrait plus d'infos à ce sujet, pour donner un peu plus de cohérence.


Voilà voilà ! Poste après moi quand c'est bon ou si tu as des questions !
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Ludwig AckermannLudwig AckermannHaunted by Nightmares...
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MessageSujet: Re: Irjan A. Maeda || If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~   Irjan A. Maeda  ||  If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~ Empty18.09.17 14:24

Salut !

Cela fait plus de 1 semaine qu'on a pas eu de nouvelles. On aimerait savoir où ça en est ou si la fiche à reçu des modifications, si tu as des questions, si tu as un problème et que tu as besoin de plus de temps pour terminer ta fiche.
Auquel cas ta fiche sera directement envoyé aux archives avec risque de suppression de ton compte d'ici 1 semaine, c'est-à-dire le 25/09.

Merci pour ta compréhension. A bientôt o/
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MessageSujet: Re: Irjan A. Maeda || If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~   Irjan A. Maeda  ||  If ♠holes could fly, this place would be an airport. ~ Empty
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